Macron évoque l'envoi de troupes en Ukraine et se fait rembarrer

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France-Soir
Publié le 27 février 2024 - 19:30
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Emmanuel Macron en pilote de l'armée de l'air
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Emmanuel Macron déguisé en pilote de l’armée de l’air en juillet 2017.
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Lundi 26 février, lors d'une conférence de soutien à l'Ukraine réunissant des membres de l'Union européenne et de l'OTAN, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'envoyer des troupes sur le terrain. Bluff ou pas, l'idée est loin de faire consensus.

Le 16 février dernier, le président français recevait son homologue ukrainien à l'Élysée pour signer avec lui un pacte de sécurité bilatéral, lui promettant ainsi jusqu'à trois milliards d'aides militaires. Cette décision lui avait déjà valu une volée de bois vert, de nombreux élus estimant que cela méritait au moins une consultation parlementaire. Mais cela ne l'a pas empêché, hier, de recevoir à Paris une vingtaine de dirigeants européens ou membres de l'OTAN pour discuter du soutien à l'Ukraine.

Lire aussi :  Respect des institutions : le sénateur Houpert saisit le Conseil d'État 

En bon chef des armées, il a saisi l'occasion pour faire germer de bonnes idées : pourquoi n'enverrions-nous pas des troupes au sol ? "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer, de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre", a-t-il annoncé.

Le hic, c'est que les autres dirigeants ne semblent pas de son avis. L'Allemand Olaf Scholz a assuré qu'il "n'y aura pas de troupes terrestres des pays de l'OTAN ou de l'UE sur le sol ukrainien". Idem pour la Pologne, la Slovaquie, la Suède et la Grèce. Même le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a rejeté les commentaires d'Emmanuel Macron.

Cerise sur le gâteau, le Kremlin s'est lui aussi permis une petite remarque, avertissant qu'envoyer des troupes en Ukraine ne serait pas dans l'intérêt des Occidentaux.

Alors, seul contre tous, de quoi Emmanuel Macron est-il encore capable ? Nous le découvrirons peut-être à la mi-mars, lorsqu'il se rendra en Ukraine lui-même. Entre-temps, le Parlement devra débattre et voter quant à ce fameux plan de sécurité bilatéral, comme l'y a finalement invité l'Élysée. Le sénateur Alain Houpert s'est réjoui de cette annonce, espérant que "la démocratie gagne".

Quoi qu'il en soit, peut-être est-ce un bon moment de rappeler les vers de Boris Vian : "S'il faut donner son sang, allez donner le vôtre. Vous êtes bon apôtre, Monsieur le président." 

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