Macron met le feu aux poudres : l’économie de guerre au programme à Bergerac

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France-Soir avec AFP
Publié le 11 avril 2024 - 14:42
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L'ère de la réindustrialisation française s'ouvre à Bergerac avec une fabrique d'obus. Le message est clair : fabriquer des armes, c'est reconquérir notre souveraineté.
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Le Président Emmanuel Macron est en déplacement ce jour, jeudi 11 avril, pour poser la première pierre d’une usine de poudre pour obus à Bergerac (Dordogne). « L’économie de guerre », un appel de ses vœux, se concrétise avec une nouvelle usine dans le Périgord.  Celle-ci participerait à l’engagement tenu en tant qu’allié à l’Ukraine. L'ère de la réindustrialisation française s'ouvre donc à Bergerac, non pas avec des usines éco-responsables, mais avec une fabrique d'obus. Le message est clair : fabriquer des armes, c'est reconquérir notre souveraineté.

Le chef de l’Etat est accompagné pour ce faire de son ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ainsi que de son ministre des Armées, Sébastien Lecornu. L’Elysée surenchérit en annonçant qu’ils rencontreront dans le même temps les dirigeants de l’industrie française de l’armement. 

Attendu sur le site d’Eurenco, leader européen en matière de poudres et d’explosifs, le président salue son « retour de capacités de production en France ». En effet, Emmanuel Macron avait fustigé, lors de ses vœux à Cherbourg (Manche) en janvier, la « forme d'engourdissement satisfait » qui avait gagné le secteur avant la guerre en Ukraine. Il appuyait ainsi pour la contraction des délais de production. 

La société Eurenco est un exemple de rétropédalage. Installée depuis 1915 à Bergerac, elle démantèle ses capacités de production en 2007. Changement de cap donc, la voici disposée aujourd’hui à produire 1 200 tonnes de poudre par an sur son site en Dordogne et assure pouvoir effectuer une première livraison pour l’Ukraine au « premier semestre 2025 ». 

La chancelier allemand, Olaf Scholz, suit la même ligne, exhortant quant à lui en février dernier une production d’armements « à grande échelle » sur le territoire européen. En ce sens, le géant allemand de l’armement, Rheinmetall, a passé un accord avec une entreprise ukrainienne pour construire des munitions d'artillerie en Ukraine. Une production qu’il souhaite d’un « nombre à six chiffres » afin d’assurer les besoins du pays. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky alarme quant à lui sur les besoins de son pays, assurant ce dimanche 7 avril que son pays risque de perdre la guerre si des moyens supplémentaires ne leurs étaient pas fournis au plus vite. Tandis que l’aide américaine promise, s’élevant à 60 milliards de dollars, est bloquée au Congrès depuis des mois, les européens assurent l’augmentation de leur cadence de production et promettent des ressources alternatives avec des achats de munitions hors UE. 

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