Mort de Rémi Fraisse à Sivens : le précédent Vital Michalon en 1977

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 30 octobre 2014 - 13:05
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 16:54
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Manifestations anti-nucléaire à Creys-Malville en 1977.
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Des manifestants anti-nucléaire à Creys-Malville en 1977.
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Il y a 37 ans, en juillet 1977, un manifestant pacifique perdait la vie à cause d’une grenade offensive. Un cas qui présente des similitudes avec le récent décès de Rémi Fraisse à Sivens.

Dans la nuit du dimanche 26 octobre, le militant écologiste Rémi Fraisse est retrouvé mort. L’hypothèse la plus vraisemblable serait qu’une grenade offensive tirée par les forces de l’ordre aurait provoqué le décès du jeune homme.

Le 31 juillet 1977, lors d’une grande manifestation contre l’implantation d’une centrale nucléaire à Creys-Malville dans l’Isère, un professeur de chimie de 31 ans, Vital Michalon, opposant au projet, est atteint par une grenade offensive tirée en tir tendu par un gendarme mobile. Touché en pleine poitrine, Vital Michalon a les poumons écrasés par le souffle de l’explosion; il est tué sur le coup.

Au micro de RTL, Emmanuel, le frère de Vital Michalon, est revenu jeudi sur cette affaire et sur les similitudes avec le décès de Rémi Fraisse. "Lorsque j'ai appris le décès de ce jeune, j'ai été bouleversé ", a-t-il déclaré. "Nous nous sentons très proches de sa famille qui vit le même cauchemar que nous. C'est un drame quasi-identique. C'est encore une grenade offensive qui est à l'origine de ce drame. Malheureusement, l'histoire se répète".

Interdiction des grenades offensives

Emmanuel Michalon a ajouté que "le drame du barrage de Sivens est la copie conforme de celui de Creys-Malville. Les similitudes sont extraordinaires". Il a rappelé également qu’à la suite de la mort de frère, sa famille avait lancé une pétition et fait appel aux députés pour interdire les grenades offensives: "cet appel est resté lettre morte. Notre famille demande donc une nouvelle fois l'interdiction définitive de ces grenades offensives. Et pas une simple suspension".

Aujourd'hui, pour Emmanuel Michalon, "il y a de l'amertume, de la tristesse mais aussi de la colère de s'apercevoir que les choses n'ont pas du tout évolué depuis 1977".

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