La France envoie des navires pour soutenir la Grèce face à la Turquie
En quelques jours, la tension entre Ankara et Athènes s’est renforcée amenant chacun des pays à afficher détermination à défendre ses positions. La France participe elle-aussi à cette escalade dangereuse en appelant néanmoins chacun à la modération et à la négociation.
Depuis plusieurs semaines, les tensions se crispent entre la Grèce et la Turquie. Les deux pays se disputent le pouvoir sur les ressources en hydrocarbures de la Méditerranée orientale. Et ni Ankara, ni Athènes n’est prête à abandonner une once de terrain, alors que les dernières recherches ont souligné la richesse de ces fonds marins, principalement avec d’importantes ressources gazières.
La Turquie « montre les muscles » et Athènes pas prête à se laisser intimider
Alors que la chancelière allemande avait réussi à désamorcer une première crise en juillet, la situation se dégrade à nouveau depuis le 7 aout, date à laquelle Ankara a dépêché l’Oruç Reis, un navire de recherche sismique. Envoyé dans la zone exclusive économique grecque, ce navire est escorté par les navires militaires turcs, eux-mêmes entourés des forces de la Marine grecque.
L’escalade inquiète, puisqu’aucune des deux capitales n’entend céder. Le ministre des Affaires étrangères grec, Níkos Déndias, exhorte ainsi :
«Nous appelons la Turquie à quitter sans délai le plateau continental grec»
Ankara a déjà fait savoir, que cette mission durerait jusqu’au 23 aout et que d’autres sont prévues par la suite. La diplomatie européenne a appelé les deux pays au dialogue, tout en fustigeant l’attitude « dangereuse » d’Ankara. Et la Grèce peut aussi compter sur le soutien de Paris, puisqu’Emmanuel Macron a appelé au dialogue tout en condamnant fermement , ce mercredi, les « décisions unilatérales de la Turquie ».
Le président de la République a même décidé l’envoi de navires français pour soutenir la Grèce, alors même que deux avions Rafale de l’armée française ont déjà atterri à Chypre depuis lundi, officiellement pour un exercice commun avec les armées chypriotes et grecques. La tension est palpable et ce déploiement de forces armées dans cette région de Chypre n’est guère propice à une désescalade.
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