Un élu canadien conserve son siège après une partie de "pile ou face"
Une carrière politique ne tient parfois à pas grand-chose… C’est sans doute ce qu’a dû se dire Alan Mac Isaac député libéral du parlement local de l’Ile-du-Prince-Edouard au Canada. L’homme politique local a en effet conservé son siège dans sa circonscription à l’issue d’une partie… de "pile ou face".
Explications. Dans la petite circonscription de Vernon-River-Stratford, une élection le 4 mai dernier a vu s’affronter le sortant, le libéral Alan Mac Isaac, face à son challenger, Mary Ellen Mac Innis. A l’issue du décompte, un premier résultat donne M. Mac Isaac vainqueur d’un cheveu, avec seulement deux bulletins d’avance.
Face à cet écart infime, un second recomptage a été exigé. Ayant eu lieu le 12 mai, il accoucha d’un résultat encore plus problématique: 1.173 voix des deux côtés. Egalité formelle. Et si les lois des autres provinces canadiennes, le Québec notamment, obligent à l’organisation d’un nouveau scrutin en cas d’égalité, les lois de l’Ile-du-Prince-Edouard stipulent que c’est le hasard qui doit décider du vainqueur.
C’est donc sous le contrôle d’un juge que le siège local s’est décidé par une partie de "pile ou face". Anecdote amusante: la règle obligeait les candidats à se voir attribuer arbitrairement le côté "pile" ou le côté "face" en fonction de l’ordre alphabétique de leur nom… dont les quatre premières lettres sont similaires. Egaux presque jusqu’au bout… Et c’est donc le côté face qui est finalement tombé, désignant Alan Mac Isaac vainqueur.
Pour rappel, en France, la loi indique qu’en cas d’égalité, c’est le candidat le plus âgé qui l’emporte (ou, en cas de scrutin de liste, celle où la moyenne d’âge des candidats est la plus élevée). Ce cas de figure s’est d’ailleurs produit lors des dernières élections départementales dans le canton d’Alençon 2 dans l’Orne.
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