Les conditions de travail chez Amazon pointées du doigt, son patron monte au créneau

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MM
Publié le 17 août 2015 - 20:53
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Un colis d'Amazon.
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©Rick Wilking/Reuters
Selon le "New York Times", les conditions de travail chez Amazon n'ont pas de quoi faire sourire.
©Rick Wilking/Reuters
Le "New York Times" a déclenché une polémique avec un article sur les difficiles conditions de travail des employés d’Amazon. Jeff Bezos, fondateur de l'entreprise, propose à ses salariés de se plaindre directement à lui plutôt qu’à la presse.

Le géant américain Amazon est accusé de faire vivre un véritable enfer à ses salariés. L'entreprise américaine est pointée du doigt par une longue enquête parue le 15 août dans le très sérieux New York Times où est décrit un véritable univers impitoyable fait de délations, discriminations et de contraintes de travail draconiennes.

L'enquête multiplie les anecdotes difficiles et les citations chocs: "presque tous mes collègues ont un jour pleuré à leur bureau", affirme ainsi Bo Olson, ancien d'Amazon. "Il y a tellement de turnover que l'on commence à considérer les autres comme des choses interchangeables", précise une autre ancienne employée, Amy Michaels. Et d'ajouter: "on sait que demain, il y a un risque que les personnes autour de soi soient parties ou aient été virées".

Les employés de l'entreprise subissent un "darwinisme délibéré" avec le départ ou le licenciement des perdants de la compétition interne, et ils reçoivent de mauvaises évaluations ou sont marginalisés lorsqu'ils souffrent de cancers ou d'autres maladies, résume Rue89.  Amazon disposerait même d'un outil interne qui permet à quiconque de commenter le travail de ses collègues

Un article qui a fait réagir jusque dans les hautes sphères de l'entreprise. Son fondateur, Jeff Bezos a démenti ces accusations dans un mémo envoyé à l’ensemble de ses 15. 000 salariés, révélé par le site d’information américain The Verge, où il qualifie les accusations du New York Times "d'anecdotes". Par conséquent, il donne son adresse mail afin que les salariés s'estimant lésés ou maltraités puissent "se plaindre à lui plutôt qu'à la presse".

"Je crois sincèrement que toute personne travaillant dans une entreprise telle que la décrit le New York Times serait cinglée d'y rester. Je sais que, personnellement, je quitterais une telle entreprise. Mais, je l'espère, vous n'y reconnaîtrez pas votre entreprise. Et, je l'espère, vous prenez du bon temps à travailler avec une équipe de collègues brillants, occupés à inventer l'avenir et en rigolant de tout ça", conclut Jeff Bezos. 

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