Attentats à Istanbul : 38 morts, l'attaque revendiquée par des rebelles kurdes

Au moins 38 personnes, majoritairement des policiers, ont été tuées samedi soir à Istanbul lors de deux attaques à la bombe coordonnées. Un nouveau drame dans une Turquie régulièrement la cible d'attentats meurtriers. L'attaque a été revendiquée ce dimanche par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe de séparatistes kurdes dissident du PKK.

La Turquie est à nouveau en deuil ce dimanche 11 suite à un double attentat à la bombe qui a frappé Istanbul, samedi 10 au soir. Une attaque à la voiture piégée a été menée à proximité d'un stade de football peu après un match, et un kamikaze s'est fait exploser presque simultanément dans un parc voisin, selon les autorités turques.

Dans les deux cas, ce sont des policiers qui ont été visés en priorité: un car des forces antiémeutes qui assuraient la sécurité aux abords de la Vodafone Arena lors de la rencontre entre le Besiktas d'Istanbul et Bursaspor; puis un groupe de policiers dans le parc.

Le dernier bilan faisait ce dimanche à midi état de 38 morts. Mais il pourrait empirer au regard des 155 blessés recensés par les autorités turques. Si la majorité des victimes sont des policiers -30 selon ce bilan-, au moins sept civils ont été tués et un corps reste à identifier.

Depuis plus d'un an, les attentats meurtriers sont devenus réguliers en Turquie. Le 20 août dernier, plus de 50 personnes avaient été tuées lors d'un mariage à Gaziantep. Le 28 juin dernier, un commando suicide avait pris d'assaut l'aéroport d'Istanbul faisant une quarantaine de morts. Des attaques à la voiture piégée avaient frappé la capitale Ankara le 17 février et le 13 mars, faisant près de 30 morts chacune. Et le 10 octobre 2015, la Turquie avait connu le pire attentat de son histoire lors d'une manifestation à Ankara. Plus de 100 personnes avaient été tuées.

Une liste malheureusement non-exhaustive, car la Turquie est visée par plusieurs groupes terroristes. Les attentats de ces derniers mois ont été principalement revendiqués par ou attribués à l'Etat islamique ou aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Très vite, le gouvernement turc a déjà indiqué que les premiers élémentsfauco pointaient en direction des séparatistes kurdes. Ce dimanche, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) ont revendiqué l'attentat. Il s'agit d'un groupe de rebelles kurdes dissident du Parti du (PKK) qu'ils jugent "trop humaniste". Ils avaient notamment déjà revendiqué l'attaque du 13 mars, elle aussi l'oeuvre d'un kamikaze. 

Le ministère des Affaire étrangères rappelle aux voyageurs français que "les attentats qui frappent régulièrement la Turquie attestent de la persistance d’un risque terroriste dans ce pays" et que "la probabilité que d’autres événements sécuritaires de cette nature se produisent reste élevée".

"La France apporte son plein soutien à la Turquie dans cette nouvelle épreuve", a déclaré François Hollande.