Enquête sur un clip de rap violent : huit ados passés devant la justice


L'enquête préliminaire, qui avait été ouverte au parquet de Paris début janvier pour "diffusion de message à caractère violent accessible à un mineur" et "port d'arme prohibé", se poursuit.
Une partie des adolescents, âgés de 13 à 15 ans, sont scolarisés en cinquième ou quatrième à l'établissement Daniel-Mayer dans le XVIIIe arrondissement de Paris, qui avait effectué un signalement au rectorat, avait expliqué la principale du collège, Catherine Donohue-Weill.
Placés en garde à vue en début de semaine dernière, les huit jeunes garçons ont été déférés devant la justice: six d'entre eux, qui n'avaient pas d'antécédents judiciaires, ont fait l'objet de rappels à la loi devant un délégué du procureur; un juge des enfants a prononcé des mesures de réparation pénale pour les deux autres, déjà connus de la justice, a indiqué la source judiciaire.
La vidéo du clip avait été vue sur YouTube plus de 11.000 fois avant d'être retirée début février. La principale du collège s'était étonnée du fait que la maison de production l'ayant réalisé, Vision Industry, ait pu d'adresser à des mineurs. "Ce qui apparaît dans ce clip, ce sont les thèmes qui les fascinent: la drogue, le sexe et l'argent", avait-elle expliqué.
"C'est un jeu pour eux, ils n'ont même pas conscience que ce qu'ils ont fait est condamnable. Ils ne font que mimer ce qu'ils voient dans les clips de rappeurs qu'ils regardent", souligne-t-elle. "Et nous pendant ce temps, on leur explique qu'il faut faire des études, se former, pour trouver un travail et gagner sa vie".
D'autres enquêtes judiciaires ont déjà été ouvertes par le passé sur des clips de jeunes rappeurs où apparaissent des mineurs exhibant couteaux ou liasses de billets et imitant un vocabulaire de gangster.
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