Hérault : la femme qui a tenté de tuer sa mère malade d'Alzheimer condamnée à 7 mois de prison ferme

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VL
Publié le 09 mars 2015 - 18:19
Mis à jour le 10 mars 2015 - 12:45
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Un palais de justice.
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©Jean-Louis Zimmermann/Flickr
Les juges ont considéré que le discernement de l’accusée été altéré au moment des faits.
©Jean-Louis Zimmermann/Flickr
Une femme de 64 ans a été condamnée ce lundi à cinq ans de prison, dont sept mois ferme, pour avoir tenté de tuer sa mère malade d'Alzheimer. Psychologiquement fragile, elle a déjà purgé sa peine en détention provisoire.

Cinq ans de prison mais seulement sept mois ferme. La cour d'assises de l'Hérault a tenu compte des circonstances atténuantes concernant la tentative de meurtre d'une femme sur sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. Etant donné le temps qu'a passé l'accusée en détention provisoire, cette peine a déjà été purgée. Elle ne retournera donc pas en prison.

La femme de 64 ans avait à plusieurs reprises en 2009 tenté de tuer sa mère de 87 ans, au quatrième stade (sur sept) de la maladie. Les 24 et 25 avril 2009, elle avait d'abord essayé de l'empoisonner avec un cocktail de médicaments. La tentative ayant échoué, elle avait cherché à l'étrangler, puis à l'étouffer, avant de la poignarder. La mère avait survécu à ses blessures et été découverte le lendemain.

Un geste qui n'a, pour le ministère public, rien d'une tentative d'euthanasie. D'abord parce que la malade n'avait jamais demandé à mourir à ses proches, et parce que l'euthanasie se caractérise par une mort douce: "Il s'agissait de se débarrasser de cette mère qui devenait encombrante, qui, dans son naufrage de l'Alzheimer, posait un problème", a déclaré l'avocat général.

Il avait requis une peine déjà relativement faible, cinq ans de prison dont deux ferme, en raison de l'état psychiatrique de l'accusée. La fille de la victime est en effet atteinte de troubles bipolaires, causant d'importantes variations de l'humeur. Le ministère public comme les juges ont donc considéré qu'au moment des faits, son discernement était altéré.

Ex-professeur de français agrégée de lettres modernes, elle a déclaré avoir voulu "couper le fil du malheur". Les juges semblent avoir également tenu compte de la difficulté qu'avait représenté pour cette femme fragile le fait de s'occuper seule de sa mère malade. Cette dernière était finalement décédée d'un cancer trois ans après les faits, dont elle n'avait gardé aucun souvenir.

 

 

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