Un homme fiché S, agresseur présumé d'un agriculteur, relâché
Un homme de 40 ans fiché S, Kamal Belbakkal, a été relâché ce lundi 29 à Agen, dans le Lot-et-Garonne. Il est l'agresseur présumé d'un agriculteur de Laroque-Timbaut. En juin dernier, il est soupçonné d'avoir poignardé le quinquagénaire en criant "Allah akbar".
En juillet dernier, le tribunal qui l'a relâché ce lundi ordonnait son placement en détention provisoire. L'homme radicalisé avait agressé l'agriculteur vers 21h le 18 juin dernier, alors qu'il était assigné à résidence et ne pouvait quitter son domicile après 20h.
A voir aussi: "Allah Akbar" - l'ex-gérant des Restos du Coeur de Montreuil qui avait inventé son agression retrouvé gravement poignardé
Il était en effet soupçonné d'avoir diffusé des vidéos et autres photos de propagande de Daesh. Il a cependant été relaxé en appel pour ces faits jeudi 4. "La justice a décidé de le relaxer dans le dossier de la diffusion, la justice devait le remettre en liberté. Il n'y a pas lieu de douter de la justice. Il n'est pas encore jugé pour les faits qui lui sont reprochés", a indiqué son avocat à La Dépêche.
"Je ne comprends pas", a expliqué Yves Boussuge, qui accuse le père de famille de l'avoir poignardé à plusieurs reprises. "J'ai demandé une protection policière pour la confrontation de mercredi dans le bureau de la juge d'instruction", a souligné l'avocate des parties civiles.
"En juin dernier, il était assigné à résidence avec interdiction de quitter son domicile après 20 heures. Ça ne l'a pas empêché de se retrouver dans le champ de mon client après 21 heures et de le poignarder au cri d'Allah akbar", s'est-elle alarmée. Cependant, la justice ne pouvait pas faire autrement que le relâcher.
Il avait déjà été détenu durant quatre mois et la loi interdit de priver de liberté une personne n'ayant pas été condamnée à une peine de prison ferme passé ce délai. Selon le quotidien local, Kamal Belakkal aurait même dû être remis en liberté dès novembre dernier.
Le quarantenaire a tout de même été placé sous contrôle judiciaire, ne peut pas quitter la ville d'Agen et doit signer la feuille d'émargement trois fois par jour. Une mesure qui, au regard des faits qui lui sont reprochés, ne rassure pas Yves Boussuge et son avocate.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.