Quadruple amputation : un médecin de Bordeaux mis en examen
![hopital-urgences-morts-blesses-bebe-enfant-parents-francesoir_field_image_de_base.jpg Les urgences.](/sites/default/files/styles/max_1300x1300/public/2015-08/hopital-urgences-morts-blesses-bebe-enfant-parents-francesoir_field_image_de_base.jpg?itok=fkCyEbZ-)
![](/themes/custom/francesoir/image/copyright-symbol-logo.png)
Un médecin du CHU de Bordeaux vient d'être mis en examen pour "blessures involontaires" sur une femme de 36 ans, qui avait dû subir une quadruple amputation suite à une septicémie. Il lui est reproché d'avoir trop tardé à lui administrer des antibiotiques.
Les faits se sont déroulés il y a quatre ans, en juillet 2011. La patiente, Priscilla Dray, mère de trois enfants, avait subi une interruption volontaire de grossesse (IVG). Le lendemain, un week-end, se sentant fiévreuse, elle s'était rendue aux urgences à deux reprises. Mais elle avait dû attendre deux jours pour que des antibiotiques lui soient prescrits.
Le traitement s'est révélé trop tardif. Victime d'un streptocoque pyogène de type-A, une infection nosocomiale qui détruit les tissus, elle avait dû être amputée des deux pieds, ainsi que de l'avant-bras droit et de la main gauche.
L'un des gynécologues obstétriciens de garde ce week-end-là, membre du service du professeur Horovitz réputé au CHU de Bordeaux, a été mis en cause dans un rapport de l'expert judiciaire Jean-François Lortie, un médecin du Lot-et-Garonne spécialisé dans les accidents médicaux, selon le quotidien Sud-Ouest.
Selon le rapport, le gynécologue aurait dû prescrire à sa patiente un traitement antibiotique immédiatement après l'IVG. Son avocat, Me Arnaud Dupin, a demandé une contre-expertise. "On est sur un dossier complexe. Pour moi, cela ne rentre pas dans le cadre de l'infraction pénale. Il y a toute une chaîne de responsabilités que l'instruction devra déterminer", a-t-il déclaré. "Il y a un côté dramatique qui rappelle qu'aujourd'hui aucune opération n'est bénigne. Cela affecte le médecin qui est d'abord là pour soigner".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.