"L'affaire SK1" : l'histoire d'une longue traque, celle de Guy Georges

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JmC
Publié le 07 janvier 2015 - 04:56
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Raphael Personnaz dans le film "SK1".
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Raphaël Personnaz joue le rôle de l'inspecteur qui traqua le "tueur de l'Est parisien"
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Dans "L'affaire SK1", qui sort ce mercredi 7 janvier dans les salles, le réalisateur Frédéric Tellier raconte la longue traque des policiers –et notamment celle d'un jeune inspecteur– qui finiront par arrêter le "tueur de l'Est parisien", Guy Georges, à la fin des années 90.

Un mois après La French qui racontait l'affrontement entre le juge Pierre Michel et le truand marseillais Gaëtan Zampa dans les années 70/80, voici un nouveau film tiré de faits divers réels: L'affaire SK1, qui revient sur les sept ans de traque de Guy Georges, le "tueur de l'Est parisien".

L’histoire est racontée à travers le personnage de Franck Magne (Raphaël Personnaz), un jeune inspecteur qui fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, au sein de la Brigade criminelle, en 1991. Son premier dossier porte sur l’assassinat d’une jeune fille de 19 ans et son enquête va l’amener à étudier des dossiers similaires, qu’il sera le premier à lier les uns aux autres.

Au cours de ces sept ans d'enquête, l'une des plus vastes et des plus difficiles de l'histoire de la PJ, les enquêteurs vont donc s'apercevoir qu'ils recherchent un tueur en série. SK1 signifie "Serial Killer n°1", le premier meurtrier qui sera confondu par son ADN.

Le jeune enquêteur va passer toutes ces années à traquer "le monstre". Et quand celui-ci sera arrêté, en mars 1998, l'avocate du tueur (Nathalie Baye) cherchera à comprendre qui se cache derrière cet assassin sans pitié.

Reconnu coupable de sept meurtres, Guy Georges a été condamné en 2001 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Il est –en théorie–, en cas de remise de peine, libérable à partir de 2023, quand il aura 60 ans, mais les spécialistes du droit ne pensent pas qu'il sera libéré avant ses 70 ans.

"Mon film rend hommage aux victimes et non au tueur. J'ai un dégoût profond pour lui: il est insoutenable, inintéressant. La vie est trop précieuse, je déteste ceux qui la détruisent", expliquait récemment au JDD le réalisateur, Frédéric Teiller, dont c'est le premier long-métrage au cinéma (il a réalisé de nombreux téléfilms, dont la saison-1 des Hommes de l'ombre, pour France-2).

Il s'est documenté pendant cinq ans sur cette vaste affaire et a mis trois ans à écrire le scénario de son film, avec l'aide de la journaliste de Libération Patricia Tourancheau, qui a suivi toute l'enquête et a assisté à l'ensemble du procès (elle en tiré un livre, La Traque, paru en 2010 aux éditions Fayard).

Frédéric Teiller s'est placé du côté des victimes: "je n'ai jamais cessé de me demander comment les familles des victimes pouvaient aller de l'avant avec autant de courage et comment ce flic, qui s'est gâché la vie en s'acharnant à traquer ce tueur en série –alors qu'on ne savait pas qu'il s'agissait d'un seul et même assassin–, arrivait à trouver la force pour mener son combat".

Mais il a voulu être au plus proche des faits réels. "On est ici dans un cinéma de transmission, pas de distraction, et mon souci était de faire le film le plus crédible possible –pas un documentaire bien sûr, mais une œuvre authentique", explique-t-il. "Il fallait donc que les faits soient le plus honnêtes possible et que j'aie un regard sincère sur l'affaire. Du coup, je me suis très peu écarté de la réalité. La seule liberté que je me sois autorisée, c'est de travailler les personnages et de montrer l'angle humain de l'affaire: comment le mal affecte-t-il les protagonistes? Comment l'humain vacille-t-il devant l'inconsolable et continue-t-il de vivre malgré tout?".

Aux côtés de Raphaël Personnaz et Nathalie Baye, les seconds rôles donnent une épaisseur au film: Olivier Gourmet, Michel Vuillermoz, Thierry Neuvic, Christa Théret, Marianne Denicourt, sans oublier bien sûr Adama Niana, très crédible dans le rôle de Guy Georges.

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):

 

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