Ils reçoivent des organes d'un même donneur et développent un cancer

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La rédaction de France-Soir
Publié le 23 septembre 2018 - 13:05
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Des chirurgiens-oncologistes interviennent sur un patient dans un service de l'institut Paoli-Calmettes, à Marseille, le 2 novembre 2017
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© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
Des micro-métastases seraient à l'origine de cette série de cancers.
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP/Archives
Selon une information relayée par CNN, des scientifiques ont mis en évidence des cancers chez quatre patients greffés par des organes issus d'un même donneur. Ceux-ci avaient pourtant été jugés sains. Des micro-métastases indétectables seraient à l'origine de cette série noire.

Le cas est jugé d'une rareté "extraordinaire" par un rapport de l'American Journal of Transplantation repéré par CNN. La revue scientifique dévoile le cas de quatre Européens ayant reçu des organes issus d'un même donneur, et qui ont tous développé depuis un cancer. Trois en sont morts depuis.

L'affaire remonte à l'origine à 2003. Une femme de 53 ans décède d'un accident vasculaire cérébral. Donneuse d'organes, les analyses montrent que ceux-ci sont en parfait état et donc "aptes" à être transplantés. Quatre patients reçoivent une greffe grâce à cette donneuse.

Seize mois plus tard, un premier receveur qui avait reçu les poumons décède d'un cancer soudai des ganglions lymphatiques. Quelques années plus tard, le second greffé décède, il avait reçu un rein. En 2014 c'est le patient qui avait reçu un foie qui meurt également d'un cancer. La dernière personne à avoir reçu des organes de la quinquagénaire a également développé un cancer, même si elle pour l'instant toujours vivante.

Comment expliquer une telle série statistique, alors que les organes de la donneuse avaient été considérés comme sains, et n'étaient donc pas porteurs de tumeurs appelées à se développer?

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Selon les scientifiques, la réponse serait bien à chercher du côté de la donneuse: elle aurait souffert de micro-métastases qui n'ont pas été détectées au moment du don d'organe. En l'état actuel des connaissances, seules des métastases plus importantes sont décelables, permettant dès lors d'éliminer un greffon. Les risques de développer un cancer étaient jusque-là estimés entre 0,01% et 0,05% par organe transplanté. Ce chiffre pourrait-il être revu à la hausse avec cette découverte?

Si cette crainte des scientifiques s'avéraient exacte, elle ne changerait pas pour autant la conclusion: les risques d'une transplantation restent minimes par rapport à ses avantages.

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