Nathalie Loiseau reconnaît sa participation à une liste d'extrême-droite

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La rédaction de France-Soir
Publié le 23 avril 2019 - 09:34
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Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les élections européennes, agite un drapeau européen lors d'un meeting à Aubervilliers, près de Paris, le 30 mars 2019
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Nathalie Loiseau a reconnu avoir participé à des élections étudiants au sein d'une liste d’extrême droite.
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux européennes, a été épinglée lundi 22 par Médiapart comme ayant participé à des élections étudiantes à Sciences-Po au sein d'une liste d'extrême droite. L'ancienne ministre a dans un premier temps déclaré ne pas se souvenir de ces évènements avant de reconnaître y avoir participé mais sans connaître les idées du mouvement en question.

Dans la mesure où la première place aux élections européennes devrait se jouer entre LREM et le Rassemblement national, c'est un souvenir quelque peu embarrassant dont s'est finalement rappelé Nathalie Loiseau, tête de liste du parti majoritaire.

Médiapart révélait lundi qu'elle avait, lorsqu'elle était étudiante, brièvement flirté avec un mouvement d'extrême droite, le temps de l'élection des délégués étudiants de Sciences-Po en 1984. Elle s'était alors présentée sur la liste de l’UED (Union des droites de Sciences-Po), un syndicat étudiant proche du GUD (Groupe union défense), dont nombre de mouvements néofascistes et/ou violents sont les héritiers.

Voir: Loiseau (LREM) pour "donner un coup de pied dans la fourmilière" de l'ENA

Dans un premier temps, l'ancienne ministre des Affaires européennes a affirmé n'avoir "aucun souvenir" et avoir "complètement oublié cet épisode", avant de confirmer l'information suite à des "recoupements". Elle n'y attribue cependant pas une grande valeur, expliquant ne pas avoir vraiment fait attention à la sensibilité de ce mouvement avant d'y adhérer. Elle assure n'avoir pas fait campagne.

"À ce moment-là, j’ai été, d’après mes recoupements, approchée pour participer à une liste qui voulait accentuer le pluralisme à Sciences-Po, alors quasi inexistant, et qui cherchait des femmes. J’ai dit oui. J’aurais sans doute dû regarder de plus près de quoi il s’agissait", a-t-elle concédé. "Si j’avais identifié des membres du GUD sur cette liste, évidemment que je n’aurais pas accepté d’y figurer. Je regrette d’avoir été associée à ces gens-là. (…) Jamais eu d'engagement à l'extrême droite, ni proche de l'extrême droite", a ajouté la tête de liste LREM.

Des explications qui n'ont pas manqué de faire réagir ses opposants politiques, certains y voyant la preuve d'une frontière floue entre LREM et l'extrême droite, d'autres ironisant sur des explications jugées peu convaincantes.

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