Ecriture inclusive : Christophe Castaner trouve ça "couillon"
Il n'a pas mâché ses mots. Invité au micro de BFMTV ce jeudi 23 au matin, le nouveau patron de la République en marche Christophe Castaner a donné son avis sur l'écriture inclusive, une orthographe qui a pour but de favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes en rendant notamment visible la marque du féminin dans les mots.
"On a parfois des faux débats en France qui ne méritent pas qu'on y passe autant de temps. Moi j'y suis opposé et je ne l'ai jamais utilisée", a-t-il déclaré face à Jean-Jacques Bourdin précisant qu'il avait du mal à la lire. "Je trouve ça un peu couillon comme on dit chez moi", a-t-il ajouté. Une déclaration étonnante sachant que la profession de foi de sa liste, pour la direction du groupe LREM, était rédigée en écriture inclusive de bout en bout.
Au centre du débat depuis plusieurs semaines, l'écriture inclusive est donc loin de faire l'unanimité et le porte-parole du gouvernement n'est pas le seul à être en désaccord avec cette orthographe. Ainsi, dans une circulaire publiée au Journal officiel, le Premier ministre, Edouard Philippe, a interdit son utilisation dans les textes officiels, demandant à ses ministres d'en faire de même. Une intervention que Laurence Rossignol (l'ancienne ministre des Droits des femmes) n'a pas compris. Etonnée que ce débat "crispe" autant, elle a fait savoir qu'il n'aurait jamais dû s'en mêler: ce n'était "pas son rôle".
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De son côté, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s'est lui aussi dit opposé à l’écriture inclusive expliquant qu'elle pourrait "abîmer notre langue". Pour lui, elle ne devrait pas s'appliquer dans les manuels scolaires, estimant qu'elle ajouterait "une complexité qui n'est pas nécessaire".
Pourtant, ce type d'écriture est recommandé depuis 2015 par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes (HCE) et les hommes. Pour rappel, elle repose sur trois principes comme celui d'accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres.
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