Gérard Larcher dénonce "une gauche qui veut contraindre" sur le vote obligatoire

Gérard Larcher était l'invité de France Info, ce jeudi matin. Le président du Sénat a notamment abordé la proposition de Claude Bartolone de rendre le vote obligatoire: "faut-il rendre obligatoire ce qui est un droit? C'est un peu antinomique", a-t-il estimé.

Fâché avec Claude Bartolone?

"Non, nous avons une vision des institutions différentes: Claude Bartolone est pour un système avec une seule chambre et je suis, comme le Premier ministre, pour le bicamérisme donc de deux chambres".

"Sur certains textes il n'est pas inutile qu'il y ait un regard différent, qui prend son temps et qui soit libéré de la pression des appareils politiques ou des majorités".

"C'est l'Assemblée nationale qui l'emporte, mais dans plus de 60% des cas les amendements proposés par le Sénat sont retenus".

 

Le vote obligatoire proposé par Claude Bartolone

"Le vote est un sujet qui mérite attention. C'est à nous les politiques et à vous les médias de réenchanter la politique, que les concitoyens considèrent et utilisent leur vote".

"Faut-il rendre obligatoire ce qui est un droit? C'est un peu antinomique".

"Il y a une vision différente entre gauche, centre et droite gaulliste avec une gauche qui veut contraindre et une droite et un centre qui veulent donner de la liberté au citoyen".

 

Vous réclamez des quotas d'immigration

"Nous avons ce sujet car nous sommes toujours régit avec des textes datant des années 1960 alors qu'il y avait une immigration de travail. Aujourd'hui nous avons 10% de chômage et l'immigration ne fonctionnant plus elle conduit au repli communautaire".

"L'immigration est une machine à fabriquer des sans-papiers, qui sont dans une situation humaine insupportable".

"Le président de la République libyen m'a dit qu'il y a des dizaines de milliers de personnes poussées par Daech, par les milices qui n'ont pas d'autre salut que d'embarquer".

"La réponse ne peut être qu'européenne. Il faut examiner la situation en Italie et en Grèce".

 

La loi sur le renseignement

"Il faut que nous améliorions le renseignement pour lutter contre la menace terroriste, pour la sécurité. De l'autre côté, il y a le respect des libertés individuelles. C'est là encore l'intérêt d'avoir l'existence de deux chambres pour trouver un nécessaire équilibre grâce à des examens successifs de ce projet de loi".

"Attention aux lois d'exception et aux lois d'émotion".

 

Le Point révèle ce jeudi matin que François Fillon est candidat aux primaires UMP

"Tout le monde le savait".

"Nous avons trouvé dans notre mouvement le moyen de faire vivre de vrais primaires ouvertes à tous ceux qui partagent les valeurs de la droite, du centre, des gaullistes. C'est une chance pour nos courants de pensée".

"Je prends la responsabilité d'assurer le rassemblement derrière le candidat désigné aux primaires pour que tout se passe bien".

"Evidemment j'ai partagé, je partage un certain nombre des valeurs de François Fillon".

 

Nicolas Sarkozy est-il favori aux primaires?

"Moi qui ne suis pas suspect de sarkozysme aigu, je trouve qu'il conduit bien la présidence de l'UMP".