Jacques Attali va porter plainte après le tweet antisémite de Gérard Filoche (vidéo)
Le tweet jugé antisémite de Gérard Filoche publié vendredi 17 n'en finit pas de faire parler. Dimanche 19, Jacques Attali a annoncé au JDD qu'il porterait plainte pour incitation à la haine raciale. Le membre du PS avait publié un photo montage où Emmanuel Macron se tenait au premier plan muni d'un brassard nazi où la croix gammée était remplacée par un dollar.
Au second plan, Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali tournaient le dos à des drapeaux américain et israélien. "Un sale type, les Français vont le savoir bientôt", était-il écrit en légende du tweet aujourd'hui supprimé.
"Un chef d'Etat qui serait la marionnette de quelques juifs, ce n'est pas nouveau. Ce que sous-entend ce photomontage, c'est une hostilité à la mondialisation dont le judaïsme est considéré comme une métaphore paroxystique. C'est une vieille accusation très banale. Sur le terrain de la métaphore antisémite et des appels au meurtre, ça n'est rien comparé à d'autres tweets que je reçois et depuis longtemps. Il ne se passe pas un jour sans que je signale à Twitter une menace de mort", a dénoncé le haut-fonctionnaire qui a décidé de porter plainte contre le politique.
> A voir aussi: Gérard Filoche: après son tweet sur Macron, il risque l'exclusion du PS
Depuis ce tweet, que la Licra a qualifié de "honte absolue", Gérard Filoche fait aussi l'objet d'une procédure d'exclusion lancée le jour même par le président du PS par intérim Rachid Temal.
Ce n'est pas la première fois qu'il risque l'exclusion de son parti puisqu'en 2014 et 2015 plusieurs membres de son mouvement, comme Manuel Valls, l'avaient demandée sans résultat.
Gérard FILOCHE explique https://t.co/BKjGWb9VYf via @YouTube
— Gerard Filoche (@gerardfiloche) 20 novembre 2017
Cette fois-ci, Gérard Filoche a assuré qu'il n'avait "pas regardé le détail de cette image". Ce n'est qu'après avoir publié la photo sur Twitter qu'il s'est aperçu de ce que contenait "l'arrière plan très sombre", a-t-il expliqué dans une vidéo d'explication. "Je suis cofondateur de SOS Racisme, 55 ans de militantisme. Quels sont ceux qui osent m'accuser d'une chose pareille?", s'est-il emporté en expliquant qu'il luttait contre la politique "de droite" et "capitaliste" d'Emmanuel Macron.
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