Laurent Fabius : les "besoins économiques sont considérables" en Iran
Son déplacement en Iran
"C'était une première, cela fait 17 ans qu'il n'y a pas eu de ministre des Affaires étrangères français en visite officielle en Iran".
"Nous avons signé l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien qui rendait nécessaire ce contact. Ce n'est qu'un premier contact (…). Nous avons parlé de cet accord mais aussi de la région et aussi de nos relations bilatérales".
"Nous souhaitons qu'ils travaillent pour la paix et la stabilité. Pour le moment ce n'est pas évident".
"La France et l'Iran auront au moins chaque année un point politique entre les ministres de Affaires étrangères".
L'Iran, un allié important pour lutter contre Daech?
"Objectivement oui. En Irak, l'Iran chiite lutte contre Daech avec des troupes".
"Il n'y a pas de coalition. Ils veulent lutter contre le terrorisme de Daech mais une coordination des forces, une coordination commune, non".
"Nous, nous pensons que partout il peut y avoir une solution politique (…). C'est cette thèse que j'ai plaidé en Iran".
Sa visite sur le plan économique
"(Les besoins en Iran) sont considérables. L'Iran, c'est 78 millions d'habitants, donc un très grand pays, et compte tenu des sanctions économiques intervenues depuis plusieurs années c'est un pays qui souffre et qui a besoin de beaucoup de choses, ils le disent. Par exemple ils ont besoin de trains qui marchent, d'avions, de nourriture, d'équipements de toutes sortes".
"La France est bien placée. Pendant longtemps il y a eu des échanges commerciaux de l'ordre de quatre milliards entre (nos deux pays), aujourd'hui tombés à 400 millions. Il y a un champ considérable".
"Nos entreprises sont très bien cotées. Il y a des perspectives importantes. Au mois de septembre, il y aura une délégation d'une centaine de chefs d'entreprise qui iront là-bas avec monsieur Le Foll (ministre de l'Agriculture) et monsieur Fekl (secrétaire d'Etat au Commerce extérieur)".
"J'ai transmis, au nom du président de la République, une invitation au président Rohani (le chef d'Etat iranien, NDLR) pour qu'il vienne en France au mois de novembre".
"Nous avons parlé avec le ministre de l'Industrie (iranien) de Peugeot et de Renault. En ce qui concerne Renault, l'accueil a été positif".
"En ce qui concerne Peugeot, les dirigeants iraniens (lui) reprochent d'être parti il y a peu d'années dans des formes qu'ils contestent. Ça peut donc être plus difficile mais j'ai plaidé pour nos deux groupes".
Conseille-t-il aux Français d'aller en vacances en Iran?
"Jusqu'ici l'Iran était classée (sur la carte des pays déconseillés par son ministère, NDLR) en rouge et orange. Compte tenu du fait que la sécurité là-bas n'est pas moindre que dans d'autres pays classés en jaune, nous avons décidé de classer en jaune ce pays".
"Ce qui veut dire qu'on peut y aller, c'est un pays magnifique, avec bien sûr beaucoup de vigilance".
La situation à Calais
"C'est une situation humainement épouvantable".
"Je crois que la position qu'a prise Bernard Cazeneuve est juste (…). C'est-à-dire qu'il faut à la fois renforcer les forces de police, de tous les côtés, aussi bien français que britannique et du côté d'Eurotunnel qui a baissé sa protection".
"La coopération entre madame May (la ministre de l'Intérieur britannique, NDLR) et Bernard Cazeneuve, très bien".
"Il faut aussi que l'Europe s'organise".
"Humainement, quand on voit ces scènes en France et en 2015, c'est une abomination".
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