Migrants : Philippot charge la proposition de "contribution de solidarité" de Bruxelles
Florian Philippot, l'un des vice-présidents du FN, a dénoncé ce mercredi 4 la "coercition" intentée par la Commission européenne qui a proposé d'instaurer une "contribution de solidarité" de 250.000 euros par personne pour tout pays refusant la répartition automatique des demandeurs d'asile dans l'UE. "La politique d'immigration forcée voulue par l'Union européenne se poursuit et franchit un pas supplémentaire dans la coercition, en vue d'obliger les Nations à se soumettre à cette politique délirante", a réagi l'eurodéputé dans un communiqué.
"L'amende prévue s'élève en effet à 250.000 euros par migrant refusé. Concrètement, si la France refusait par exemple de recevoir les 30.000 migrants de son quota de référence, elle devrait payer 7,5 milliards d'euros d'amende, soit près de la totalité du budget annuel du ministère de la Justice", calcule ce dirigeant du parti d'extrême droite.
"En d'autres termes, la France et les autres États d'Europe seront bientôt condamnés à recevoir massivement des populations que leurs peuples ne veulent pas. Cette politique, scandaleuse du point de vue de la souveraineté des États, constitue en outre une nouvelle incitation à l'immigration massive, qui augmentera le nombre de drames en Méditerranée et sur la route des migrants, et alimentera encore un peu plus les trafics immondes d'êtres humains", assure-t-il.
La Commission européenne a proposé ce mercredi d'instaurer "une contribution de solidarité" pour tout pays refusant la répartition automatique des demandeurs d'asile dans l'UE, qui s'élèvera à 250.000 euros par personne, dans le cadre d'une révision du règlement Dublin, qui fait le plus souvent peser sur le pays de première entrée la responsabilité d'une demande d'asile. Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto a qualifié ce mercredi de "chantage" le projet de la Commission européenne.
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