Plainte contre Stéphane Ravier : Marine Le Pen dénonce une "police de la blague"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 11 février 2019 - 11:37
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La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, le 14 novembre 2018
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© Eric FEFERBERG / AFP/Archives
"On ne va peut-être pas faire une police de la blague de mauvais goût ", a jugé Marine Le Pen à propos de la plainte contre Stéphane Ravier.
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Marine Le Pen a jugé ce jeudi 11 disproportionné le dépôt d'une plainte pour injure sexiste par l'élue EELV Lydia Frentzel contre le sénateur RN Stéphane Ravier. Elle a considéré que les propos incriminés relevaient de la "blague" peut-être "de mauvais goût".

Le sénateur RN des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier est l'objet d'une plainte pour "injure publique sexiste" pour des propos tenus en conseil municipal à l'encontre de l'élue EELV Lydia Frentzel. Interrogée ce lundi sur une éventuelle procédure disciplinaire au sein du parti, Marine Le Pen a minimisé la gravité de cette "blague".

Chahutée lors de son intervention, mardi 5 en conseil municipal par des élus du Rassemblement national, Lydia Frentzel avait lancé à Stéphane Ravier "On se verra dans les 13e-14e (arrondissements)". Ce à quoi le sénateur a rétorqué "Toujours au même hôtel à la même heure?".

Voir: Ravier (RN) visé par une plainte pour "injure publique sexiste" contre une élue EELV (vidéo)

L'incident avait provoqué des demandes de rappel à l'ordre de la part d'élus de différents partis. Lydia Frentzel a annoncé déposer plainte, considérant que "Stéphane Ravier a sous-entendu que j'étais une prostituée et que j'avais des relations habituelles avec lui".

"C'était une blague, on peut trouver que c'est une blague de mauvais goût mais on ne va peut-être pas faire une police de la blague de mauvais goût parce que je trouve que les policiers ont déjà assez de boulot", a commenté Marine Le Pen sur France Inter. Elle a également relevé que Lydia Frentzel avait répondu "de manière très injurieuse" en le traitant de "goujat" et de "merde".

Sur d'éventuelles suites judiciaires Marine Le Pen a ironisé:"Engorgeons donc les tribunaux avec ce genre de choses, il n'ont certainement rien de mieux à faire à l'heure où on va libérer je ne sais combien de dizaines de djihadistes des prisons françaises et qu'on envisage d'en ramener, je crois, 300 autres d'Irak et de Syrie". Il semblerait donc qu'une procédure interne au RN ne soit pas à l'ordre du jour.

L'injure publique est punissable d'un an d'emprisonnement et d'une amende de 45.000 euros d'amende.

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