Primaire de la gauche : à la veille du premier tour, le suspense demeure

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 21 janvier 2017 - 11:22
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Les candidats à la primaire de la gauche 2017.
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©Philippe Wojazer/AFP
A la veille du premier tour de la primaire de la gauche, aucun candidat n'est indiscutablement favori.
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A la veille du premier tour de la primaire de la gauche, aucun candidat ne peut prétendre être sûr de se qualifier pour le second tour, même si un trio de tête semble s'être dessiné autour de Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Les participants ont tenu vendredi leur dernier meeting avant le verdict des urnes, qui dépendra notamment de la participation.

Les candidats à la primaire du PS et de ses alliés ont jeté vendredi 20 leurs dernières forces dans la bataille, alors que l'incertitude demeure totale à la veille du premier tour sur les deux finalistes du scrutin et l'ampleur de la participation.

La campagne de Manuel Valls, marquée par une gifle reçue mardi à Lamballe (Côtes-d'Armor), s'est conclue sur un meeting chahuté, au Trianon à Paris (XVIIIe). Accueilli par une trentaine de manifestants hostiles, l'ancien Premier ministre a été interrompu à plusieurs reprises au début de son discours. D'abord par un homme qui s'est levé en criant: "49-3, on n'oublie pas!". Puis par des Gabonais qui l'interpellaient sur l'attitude de la France vis-à-vis du régime d'Ali Bongo.

S'exprimant devant environ un millier de personnes, dont la ministre du Travail Myriam El Khomri, élue du XVIIIe, Manuel Valls a de nouveau ciblé Benoît Hamon, fustigeant les "mirages" et les "fausses promesses" de celui qui pourrait créer la surprise dimanche 22.

En meeting à Toulouse, l'éphémère ministre de l'Education, qui remplit sans peine les salles depuis son entrée en lice, a réuni environ 1.100 personnes au palais des congrès, selon les organisateurs. "J'ai le sentiment que mon heure est arrivée", a lancé le député des Yvelines, qui a une nouvelle fois défendu son revenu universel d'existence, sans toutefois prétendre détenir la "vérité". "Ce que je vous propose, et je vous le dis simplement, c'est une option. Librement vous la prenez ou vous ne la prenez pas".

Interrogé par la presse avant son meeting, M. Hamon a indiqué ne pas douter d'un rapprochement avec son ancien comparse Arnaud Montebourg, avec qui les relations se sont tendues dans la dernière ligne droite de la campagne.

Bien décidé à occuper le terrain même s'il est à court de moyens, l'ancien ministre du Redressement productif avait tenu plus tôt dans la journée à Marseille un "stand up" sur le Vieux-Port, comme à Lille lundi et à Bordeaux la semaine précédente.

"Nous pouvons maintenant imaginer une gauche qui se transforme, qui tourne la page du quinquennat, se dédie à la population (...) et qui est capable de se rassembler", a-t-il déclaré aux badauds, en appelant à nouveau à une "alliance" avec Jean-Luc Mélenchon et l'écologiste Yannick Jadot.

Quatrième socialiste à briguer l'investiture, Vincent Peillon a tenu son unique réunion publique de la campagne à Paris dans le XIIe arrondissement, devant quelque 400 personnes. Son principal soutien, la maire de Paris Anne Hidalgo, a prédit une "surprise" pour dimanche, alors que le député européen apparaît loin du trio de tête dans les sondages.

Ces différents meetings venaient conclure une campagne éclair ouverte mi-décembre, quinze jours après la renonciation du chef de l'Etat.

Inconnue majeure du scrutin, la participation sera particulièrement scrutée par les observateurs: seule une mobilisation conséquente des électeurs permettra en effet au candidat PS de tenter de jouer sa carte face à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui en troisième et quatrième position dans les intentions de vote.

Le président du Comité national d'organisation de la primaire (CNOP), Christophe Borgel, table sur une participation "plancher" de 1,5 million d'électeurs. Un chiffre relativement modeste, loin des 4,3 puis 4,4 millions d'électeurs des deux tours de la primaire de la droite, et des 2,7 puis 2,9 millions votants de la primaire PS de 2011.

"Personne n'imagine que dans la situation de division actuelle de la gauche, on puisse avoir autant de votants que la droite", a-t-il expliqué vendredi sur LCP. Jeudi soir, le troisième débat télévisé a été suivi par 3,1 millions de téléspectateurs, soit 2 millions de moins que les 5,1 millions qui avaient suivi le 3e débat de la primaire de la droite sur la même chaîne.

 

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