Attentat en Turquie : au moins 50 morts, Erdogan accuse Daech
La Turquie a une nouvelle fois été la cible d'un attentat particulièrement sanglant samedi 20 au soir. Le choix de la cible ajoute à l'horreur puisqu'il s'agissait d'un mariage. Selon un bilan publié ce dimanche 21 par les autorités turques et encore provisoire, 50 personnes auraient été tuées. La veille, Ankara avait également fait état d'une centaine de blessés.
Cet attentat à la bombe a eu lieu en pleines noces à Gaziantep, ville proche de la frontière syrienne, et au sein d'un quartier à forte majorité kurde. Il semblerait qu'un kamikaze se soit glissé parmi les invités -dont beaucoup de femmes et d'enfants- durant la fête qui avait lieu en plein air avant de déclencher sa charge explosive. Les forces de sécurité rechercheraient deux complices.
Les Kurdes livrent depuis des mois des combats acharnés contre Daech en Syrie et en Irak, mais ils sont également en conflit pour leur indépendance avec la Turquie. Selon l'agence de presse Dogan, les mariés étaient originaires de la région majoritairement kurde de Siirt, plus à l'est, et avaient été déplacés en raison des violences entre les rebelles kurdes et les forces gouvernementales.
Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré ce dimanche que cette attaque était "probablement" l’œuvre de l'Etat islamique. Il a appelé le pays à ne pas céder aux divisions qu’essaye de créer Daech. Mais il a également rappelé mettre sur le même plan l'Etat islamique, les les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ou encore le prédicateur en exil Fethullah Gülen, qu'il accuse d'être à l'origine du coup d'Etat manqué du 15 juillet.
Depuis des mois, la Turquie vit au rythme des attentats. Ceux des indépendantistes kurdes -qui visent principalement l'armée et la police mais font parfois des victimes civiles- mais aussi ceux de Daech, qui tue civils et militaires indistinctement. En juin dernier, l'aéroport international d'Istanbul avait été pris d'assaut par un commando-suicide faisant plus de 40 victimes. En octobre 2015, une explosion lors d'un manifestation à Ankara avait fait une centaine de morts.
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