Aude : 7 ans de prison pour la mère infanticide qui a congelé son bébé

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 20 mai 2016 - 10:17
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Au procès.
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©Fayolle Pascal/Sipa
Nathalie De Mey a été reconnue coupable du meurtre par congélation de son nourrisson par les assises de l'Aude.
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Nathalie De Mey a été reconnue coupable du meurtre par congélation de son nourrisson par les assises de l'Aude. Après 4 heures de délibération, la cour a condamné la mère de famille à 7 années d'emprisonnement jeudi 19.

La cour d'assises de l'Aude a condamné jeudi 19 une mère de famille belge, qui avait congelé son bébé peu après l'accouchement, à sept ans de prison. Le jury qui a retenu "l'altération du discernement", n'a infligé aucun suivi socio-judiciaire à la condamnée, contrairement à ce que l'avocat général avait requis.

Nathalie De Mey, 32 ans, fermement opposée à la contraception, avait reconnu mercredi 18 avoir congelé son nouveau-né après l'accouchement, pour "ne pas lui faire mal". 

L'affaire remonte au 2 février 2011. Cette femme née à Lokeren en Flandre-Orientale, avait accouché seule, assise sur les toilettes. Elle avait coupé le cordon ombilical, nettoyé et emmailloté le bébé dans une couverture. Elle s'était douchée, avait caressé le nouveau-né durant un "temps indéterminé" puis l'avait placé dans le congélateur, pour, a-t-elle expliqué au psychiatre, "ne pas lui faire mal". Ensuite, elle était partie récupérer ses deux filles de trois et sept ans.

Le nourrisson avait été découvert dans le congélateur le 2 mai 2011 par son ancien compagnon, Roland Sanchez. La petite victime, un garçon, n'était pas de lui mais d'un autre homme, Mack Tong Van, qui était sorti de sa vie. La jeune femme a expliqué que l'homicide lui était apparu comme "la seule solution". Quant à l'idée du congélateur, elle l'avait trouvée dans les médias évoquant des infanticides similaires. Elle avait rencontré Sanchez, son "premier homme" de 23 ans son aîné, dès son arrivée dans l'Aude. Un "homme violent" qui la frappe, "très agressif, énervé pour un rien", dont elle finira par se séparer.

L'avocat de la défense, Me Pierre Calvet, avait plaidé "l'altération du discernement au moment du passage à l'acte" que l'expertise psychiatrique avait retenue. L'avocat voulait ainsi lui éviter la réclusion criminelle à perpétuité qu'elle encourait pour "homicide volontaire sur mineur".

 

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