Jacqueline Veyrac : l'ancien gérant de son restaurant soupçonné d'avoir commandité le rapt
Quatre jours après l'enlèvement d'une riche hôtelière à Nice, retrouvée saine et sauve 48 heures plus tard, l'ancien gérant locataire de son restaurant niçois La Réserve est soupçonné d'être le commanditaire de ce rapt, selon une source proche de l'enquête. "Les vérifications sont en cours sur son implication", a indiqué cette source à l'AFP confirmant une information donnée par M6 et Le Parisien. L'ancien gérant a été interpellé et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nice, ainsi que huit autres personnes dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement de Jacqueline Veyrac, 76 ans, propriétaire du Grand Hôtel, un établissement de luxe à Cannes.
Selon Le Parisien, il s’agirait d’un Italien, Giuseppe S., qui aurait pu agir par vengeance après avoir connu, en 2009 une liquidation judiciaire alors qu’il était gérant-locataire du restaurant gastronomique La Réserve, en bord de mer de Nice, propriété de Mme Veyrac. La plupart des gardés à vue ont été interpellés dans la journée de mercredi 26, dans la foulée de la découverte de Mme Veyrac, retrouvée fortuitement par un voisin dans une fourgonnette garée sur les collines niçoises. Deux personnes, se trouvant dans les parages à ce moment-là et ayant pris la fuite à bord de leur véhicule, avaient été interpellées sur le champ. Parmi les personnes mises en cause figure notamment un ancien photographe de presse reconverti dans les filatures et qui aurait joué un rôle important dans l'organisation du rapt.
Si l'implication de l'ancien gérant se confirme, la piste du règlement de comptes familial, alimentée par le litige qui existe au sein de la fratrie des enfants de Mme Veyrac sur l’héritage paternel depuis 2002, sera écartée, de même que celle d’un conflit lié à des négociations supposées sur la vente du Grand Hôtel de Cannes. Pour l'heure, l'enquête pour enlèvement et séquestration en bande organisée se poursuit, les gardes à vue ayant été portées à 96 heures, jusqu'à dimanche. L'une des neuf personnes entendues, mise hors de cause, devait être relâchée dans le journée, a précisé par ailleurs une source proche de l'enquête.
Mme Veyrac, qui avait déjà été victime d’une tentative d’enlèvement avortée en décembre 2013, avait été kidnappée lundi 24 à midi en plein centre de Nice alors qu’elle se rendait à son garage. Deux hommes cagoulés s’étaient emparés d’elle et l’avaient embarquée de force dans un véhicule utilitaire. Ligotée pendant 48 heures sur le plancher arrière de la voiture, elle avait pu dès sa libération donné des indications précieuses aux policiers.
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