Les parents du petit Bastien condamnés pour meurtre et complicité
Il aura fallu quatre heures de débats aux jurés pour rendre leur verdict sur la mort du petit Bastien, 3 ans, enfermé par son père dans une machine à laver le 24 novembre 2011. La condamnation du père, Christophe Champenois, ne faisait guère de doute. A l'annonce du décès de son fils, sa réaction avait été de déclarer: "comme ça il ne nous emmeredera plus", rappelle Le Parisien.
Il en était autrement pour sa mère, Charlène Cotte. L'avocat général, Eric de Valroger, avait même requis l'acquittement pour elle en ce qui concerne la complicité, mais 5 ans pour violences: "si je devais requérir sur des principes moraux, je l'enverrais à l'échafaud. Vous n'êtes pas ici pour faire de la morale mais pour prendre une décision fondée sur le droit", avait-il déclaré aux jurés durant son réquisitoire. Il avait en revanche demandé la perpétuité pour le père.
Christophe Champenois a finalement été condamné 30 ans de réclusion criminelle dont 20 ans de sûreté. Charlène Cotte a quant à elle été condamnée à 12 ans de prison pour complicité. Les jurés ne semblent donc pas avoir cru à ses déclarations, notamment dans la presse. Elle avait expliqué ne pas avoir pu sauver son fils, pensant que le père "allait le passer sous la douche pour le punir. (...) Quand j'ai entendu Bastien hurler, il était déjà dans la machine".
L'accusation de complicité avait été retenue par la chambre de l'instruction car Charlène Cotte aurait détourné l'attention de sa fille de 5 ans en faisant un puzzle avec elle pour laisser le champ libre à son compagnon.
Christophe Champenois, qualifié de "cruel" par Eric de Valroger, avait pour son avocat "lancé un appel au secours" deux semaines avant les faits. Il avait appelé les services sociaux en menaçant de jeter son enfant par la fenêtre.
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