Meurthe-et-Moselle : leur petit garçon poignardé à mort par un déséquilibré, ils assignent l'Etat en justice

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 24 septembre 2016 - 14:44
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Le lieu où le petit Luca a été poignardé à Joeuf (Meurthe-et-Moselle)
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©Jean-Christophe Verhaegen/AFP
Un hommage rendu sur le trottoir où Luca a été poignardé à mort le 15 octobre 2015.
©Jean-Christophe Verhaegen/AFP
En 2015, le petit Luca, 7 ans, est poignardé à coups de couteau de boucher, sans aucune raison apparente, par un homme qui s’avérera passablement déséquilibré. Les parents ont décidé d'attaquer l'Etat pour ne rien avoir fait pour prévenir de tels actes, l'individu étant déjà bien connu de la justice.

Ce sont des parents en colère qui demandent aujourd’hui justice face à un Etat dont ils veulent souligner les carences dans la prévention des crimes. Le père et la mère de Luca, assassiné en pleine rue en octobre 2015, ont décidé d’assigner l’Etat en justice estimant que le meurtrier de leur enfant aurait du faire l’objet d’un suivi, après une première condamnation en 2013.

Le 15 octobre 2015, dans la commune de Joeuf en Meurthe-et-Moselle, le jeune Luca, seulement 7 ans, est poignardé en pleine rue, à coups de couteau de boucher, sans mobile apparent, par un individu qui prend la fuite. Le jour même, un homme d’une trentaine d’années se rendra à la police en avouant les faits. Transporté à l’hôpital, le petit garçon mourra de ses blessures quatre jours plus tard.

L’acte est inexplicable, et le meurtrier présumé présente des signes de folie pouvant être à l'origine de son passage à l'acte sur le petit garçon. Un collège d’expert débat toujours de son cas, pour voir si un trouble mental a été suffisamment important pour altérer son discernement, ce qui lui éviterait les Assises (où il risque la perpétuité) pour l’hôpital psychiatrique.

Mais ce n’est pas sur ce débat que se positionnent les parents: ils dénonces l’absence totale de mesures prise contre l’homme en 2013, à l’issue d’un procès où il avait été condamné dans une affaire de violences à 4 mois de prison avec sursis à Carpentras. Les parents demandent à l’État de "reconnaître qu’il y a eu faute", dans le fait de ne pas avoir mis en place, à l’époque, un suivi de l’agresseur visiblement perturbé. Ce dernier est actuellement écroué à Nancy, dans l’attente des conclusions des experts.

 

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