Nice : masseuses chinoises et "finition manuelle", 8 gérants de salons jugés
C'est un coup de filet qui a lieu en 2013 et dont le procès ne démarre que ce lundi 5. Les gérants de huit salons de massage chinois de la ville de Nice sont renvoyés devant le tribunal correctionnel pour répondre de faits de "tolérance habituelle" de la prostitution dans un lieu ouvert au public. Les huit personnes, dont sept chinois, âgés de 31 à 79 ans, sont soupçonnés d'avoir abrité derrière des activités de bien-être, des actes de prostitution exercés par de jeunes chinoises proposant des massages en petite tenue s'achevant par des "finitions manuelles", comprenez des masturbations, contre rémunération.
La police enquêtait depuis quatre mois sur ces établissements aux noms évocateurs (Asia Dream, Pearl Azur, Lotus Paradise…) et aux publicités Internet pour le moins douteuses, promettant à la clientèle de "magnifiques filles dans une ambiance romantique, pour des massages avec les mains, glissant des pieds à la tête". Au menu, des massages "tantriques", "naturistes" ou "body-body". De quoi avoir la puce à l'oreille…
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Mais c'est le témoignage d'un riverain qui a déclenché l'investigation. Cette personne habitait en effet un immeuble abritant l'un des salons dans la rue Rossini, et constatait de fréquents bruits de douche et des clients au comportement "fuyant".
Lors du coup de filet fin main 2013, les policiers sont d'ailleurs tombés sur des masseuses en pleine action sur des clients nus. Seize masseuses ont également été arrêtées. Certaines résidaient en France avec des visas étudiants visiblement injustifiés. Les gérants sont d'ailleurs poursuivis également pour exécution de travail dissimulé par l'emploi d'étrangers sans autorisation de travail, aide a l'entrée, la circulation ou au séjour irrégulier d'étrangers en France et obtention frauduleuse de documents administratifs.
Le procès se poursuivra jusqu'au vendredi 9. Pour les seuls faits liés à la prostitution, les accusés –qui prétendent ignorer ce qu'il se passait dans les cabines de massage– risquent jusqu'à 10 ans de prison et 750.000 euros d'amende.
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