Notre-Dame-des-Landes : prison ferme pour trois manifestants
Trois jeunes qui ont participé samedi 6 février à la manifestation à Rennes contre l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes et contre l'état d'urgence, qui s'est soldée par de nombreuses dégradations et des heurts avec les forces de l'ordre, ont été condamnés à de la prison ferme, a-t-on appris ce mardi de source judiciaire.
Le premier, âgé de 27 ans, poursuivi pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion, a été condamné à deux mois de prison et placé en détention, à l'issue de sa comparution immédiate lundi 8 au soir. Le second, âgé de 28 ans, lui aussi poursuivi pour violences volontaires sur les forces de l'ordre, a été condamné à la même peine.
Le troisième manifestant, 23 ans, était poursuivi pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique en récidive, rébellion et refus de se soumettre aux prélèvements biologiques. Il a été condamné, au total, à sept mois de prison dont trois mois issus d'un précédent sursis de 2014.Il a également été placé en détention. Dans les trois cas, les violences reprochées n'avaient pas entrainé d'interruption de temps de travail.
Samedi après-midi près d'un millier de personnes déguisées (750 selon la préfecture), ont manifesté dans le centre-ville de Rennes. Mais lors du défilé, des tags, jets de peinture et bris de vitrine ont provoqué l'intervention des forces de l'ordre, à grand renfort de grenades lacrymogènes, au milieu de la foule des promeneurs du weekend.
Plusieurs vitrines du centre-ville ont été brisées, principalement des agences bancaires ou d'assurances, selon la préfecture. Les échauffourées avec les forces de l'ordre ont duré environ deux heures dans le centre-ville de la capitale bretonne avant que le "défilé carnaval" ne soit dispersé en fin d'après-midi.
Cinq personnes, dont les trois jugées lundi, soupçonnées de jeter des projectiles sur les forces de l'ordre avaient été interpellées. Deux d'entre elles ont été relâchées dimanche 7 et l'une sera convoquées ultérieurement.
Interrompus en 2012 lors d'une première tentative d'expulsion des opposants au projet, les travaux de l'aéroport, à 15 km au nord de Nantes, n'ont pas repris depuis. Il devait initialement être inauguré en 2017.
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