Cholestérol : un nano-médicament pour nettoyer les artères

Une nouvelle piste de traitement contre le cholestérol se dessine progressivement. Des chercheurs américains ont mis au point un nano-médicament, qui serait capable d'éliminer les plaques de cholestérol accumulées dans les artères, selon une étude médicale parue mercredi 18 dans le journal Science Translational Medicine. Concrètement, le traitement aurait pour base une protéine nommée Annexine A1, connue pour son rôle dans le processus de réparation de l’artère. Cette protéine, placée dans une nanoparticule, deviendrait alors un véritable "petit drone" ciblant les plaques d'athérome.

Selon les résultats de l'étude, ce nano-médicament pourrait présenter un intérêt thérapeutique pour des millions de personnes dans le monde, l'athérosclérose étant l'une des premières causes de mortalité aux Etats-Unis et dans d'autres pays développés.

Pour mesurer l'efficacité du traitement, des souris ont été traitées avec pendant cinq semaines pendant qu'un autre groupe de rongeurs n'était pas traité. Si de nombreux essais restent encore à être effectués, les chercheurs sont optimistes. Les résultats sont plus qu'encourageants. Pour les souris qui ont reçu les nano-médicaments, les dommages aux artères auraient été réparés de manière significative et les plaques stabilisées. "C'est le premier exemple d'une technologie ciblée utilisant des nanoparticules qui réduit l'athérosclérose dans un modèle animal", a souligné Omid Farokhzad, l'un des co-auteurs de cette étude. "Des années de recherche et de collaboration nous ont permis d'arriver à utiliser les nanotechnologies pour guérir des inflammations, pour remodeler et stabiliser des plaques dans un modèle d'athérosclérose avancée", a-t-il ajouté.

A présent, ces résultats doivent être validés chez l'homme car le modèle animal comporte des limites. Si les plaques d'athérome des souris ressemblent bien à celles des humains, les souris ne développement pas pour autant d'infarctus à cause de ces plaques, contrairement à nous. Les essais sur l'homme pourraient ne pas débuter avant des années.