Bordeaux : pour retarder l'avion de son amie, il déclenche une alerte à la bombe

Un Girondin d'une trentaine d'année, craignant que son amie, bloquée dans les embouteillages, rate son avion, a lancé une fausse alerte à la bombe à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Il va comparaître devant la justice.

L'amour pousse parfois à prendre des décisions que l'on regrette amèrement par la suite. C'est ce qui est arrivé à un homme qui n'a pas hésité à faire une fausse alerte à la bombe pour que son amie ne manque pas son avion, qui devait décoller de l'aéroport Bordeaux-Mérignac. D'un coup de téléphone passé à 7h30 jeudi 21 mai, il a lancé: "il y a une bombe".

Une simple phrase qui a entraîné un véritable branle-le-bas de combat dans l'aéroport. Les forces de l'ordre ont bouclé d'une partie des lieux et déclenché des recherches par des policiers et des militaires présents sur place dans le cadre du plan Vigipirate, a indiqué le parquet, confirmant l'information divulgué par le journal Sud-Ouest. Evidemment les recherches ont été vaines puisque la bombe n'existait pas.

L'homme, rapidement localisé et identifié, a reçu la visite des forces de l'ordre chez lui. Agé de 33 ans, il a rapidement avoué, en garde à vue, avoir agi de la sorte pour retarder le départ de l'avion et permettre à son amie d'arriver à temps pour prendre son vol. En effet cette dernière était coincée dans les embouteillages de la rocade bordelaise. Geste chevaleresque mais stupide: l'homme sera jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.

L'article 322-14 du code pénal prévoit que "le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende". Ca fait cher le coup de fil.