Impôt - CSG : la hausse continue du prélèvement depuis sa création
C'est le quotidien Les Echos qui révèle l'information: la hausse de la CSG de 1,7 point, déjà annoncée de longue date par le gouvernement, va entrer en vigueur dès le 1er janvier 2018. Les baisses de cotisations "maladie" et "chômage" qui doivent compenser, et même faire gagner en pouvoir d'achat seront divisées en deux temps… laissant déjà craindre que la "bonne affaire" d'une baisse des cotisations supérieures à la hausse de la CSG ne se réalise pas complètement si le gouvernement "omet" d'accomplir entièrement la démarche (au hasard parce que la conjoncture ne sreait plus aussi favoirable fin 2018 qu'elle ne l'est actuellement).
Et ce ne serait pas la première fois de son histoire que la CSG révèle quelques mauvaises surprises. Créé en 1990 par le Premier ministre Michel Rocard, sont taux n'était à l'origine que de 1,1%. C'est déjà une autre époque. Les gouvernements de droite ne se sont pas privés pour la faire grimper à 2,4% dans un premier temps (gouvernement Edouard Balladur), puis à 3,4% en 1997 sous le gouvernement d'Alain Juppé qui en a également profité pour créer la CRDS une "taxe provisoire" (toujours d'actualité) qui la complète. On notera qu'à l'époque déjà la hausse de la CSG s'était accompagnée d'une baisse des cotisations sociales pour équilibrer le niveau de prélèvement.
Mais le bond le plus considérable intervient en 1998, un an après la victoire de la gauche aux législatives et l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon. La CSG est multipliée par 2,5 et passe à 7,5%. Et cette fois sans aucune compensation. Le but d'une telle hausse était de financer de nouveaux dispositifs sociaux liés à la vieillesse ou à l'autonomie.
Cette hausse de 1,7 point va donc marquer la quatrième hausse du taux général de CSG, un impôt qui a donc été multiplié par plus de huit depuis sa création, il y a moins de trente ans.
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