Université d'été du Medef : le logement, cause prioritaire du syndicat patronal
C'est l'un des thèmes que le Medef souhaite mettre en avant cette année pour son université d'été: le logement. C'est même, hors bien sûr la tribune politique, la thématique qui attire le plus de monde dans ses stands."Le Medef logement était jusque-là le plus petit service de l'organisation patronale. Et pourtant, c'est nous qui sommes mis en avant cette année!" , se réjouit la représentante du Medef chargée d'accueillir les visiteurs, issus du monde du patronat, qui viennent échanger avec des exposants visiblement sollicités.
Le Medef semble en faire l'un de ses chevaux de bataille: dans un "Livre blanc pour le logement", le syndicat patronal a estimé que l'éloignement entre les salariés et leur poste de travail, pour des raisons liées à la crise immobilière dans les centres urbains, est la cause d'une perte de 0,4 point de croissance en 2014 et aurait coûté pas moins 100.000 emplois pour l'économie française. Le Medef a donc décidé d'émettre ses propres propositions. Le détail n'étonne d'ailleurs guère, venant de l'organisation: libéralisation du foncier constructible et mise en vente de logements sociaux pour crééer un "choc de l'offre", en poussant notamment les établissements publics à vendre leurs terrains inutilisés, limiter les normes encadrant les constructions, développer les "dispositifs incitatifs" (comprenez des aides et des réductions fiscales) à l'acquisition d'un logement ou à sa rénovation et abroger les dispositifs contraignants de la loi ALUR et l'encadrement des loyers.
Mettre en avant le choix du logement lors de l'université d'été précédant une élection présidentielle n'est pas un choix anodin, ce que la représentante du Medef admet à demi-mot: "Nous ne cherchons pas à influenceer outre-mesure les différents candidats. Nous ne faisons qu'émettre des idées... et disons que le Medef sera très attentif aux propositions des uns et des autres lorsque les programmes seront présentés". Reste à savoir si les futurs candidats seront sensibles à la sollicitation.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.