La société WeWork entre en Bourse et inquiète le marché de l'immobilier

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La rédaction de France-Soir
Publié le 20 août 2019 - 15:55
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Un homme travaille dans un espace de coworking, à Malakoff, en banlieue parisienne
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© FLORIAN DAVID / AFP/Archives
L'entreprise propose 500 immeubles pour des espaces de coworking.
© FLORIAN DAVID / AFP/Archives

La société spécialisée dans la mise à disposition d'espaces de coworking WeWork, qui va rentrer en Bourse, a dévoilé des données financières pour le moins inquiétantes: l'entreprise loue des centaines d'imeubles à travers le monde mais n'a que peu de garanties sur ses engagements financiers.

L’annonce de l’introduction en Bourse était censée susciter l’espoir de gains importants, elle vient au contraire inquiéter les investisseurs sur une possible catastrophe financière. La société WeWork, spécialisée dans la mise à disposition d’espaces de coworking a publié son document financier pour sa future introduction sur le marché. Et les équilibres de la société semblent particulièrement précaires comme le rapporte le Financial Times le 14 août.

L’entreprise basée à New York met à disposition pas moins de 500 immeubles dans 111 villes (dont Paris). Les loyers à payer aux bailleurs représentent un engagement financier de 47 milliards de dollars (52 milliards d’euros). Or, les garanties proposées par l’entreprise –notamment si son chiffre d’affaires ne permet pas de faire face à ces engagements– semblent dérisoires: les documents boursiers avancent le chiffre de six milliards de garanties. Moins de 500 millions de dollars sont disponibles en dépôts en espèces ou en cautionnement. Soit un risque d’impayés potentiel de 40 milliards de dollars.

Lire aussi - Immobilier: les taux à un plancher historique

L’entreprise, elle, a pris ses précautions pour faire face au risque économique: elle ne loue pas en son nom propre les immeubles, mais chaque bail est passé par une filiale du géant créée pour l’occasion. En cas d’impayé sur un immeuble, c’est la filiale qui subira les conséquences mais la maison-mère WeWork ne sera pas obligée de payer.

Les bailleurs, eux, n’ont par contre pas de quoi être rassurés. Ce sont eux qui portent le risque économique en cas de ralentissement de l’activité de l’entreprise… ce qui est effectivement le cas. Les pertes de la société sont en hausse au premier semestre 2019, avec un déficit de 690 millions de dollars sur les six premiers mois de l’année. Soit plus que l’ensemble des liquidités disponibles de l’entreprise.

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Immobilier Paris: la barre des 10.000 euros le mètre carré franchie

 

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