Samsung : l'héritier du géant inculpé et en détention, craintes pour le futur du groupe
C'est un deuxième cataclysme pour Samsung en moins de six mois. Après la multiplication des explosions de batteries de son produit phare, le Galaxy S7, et son retrait de la vente dans la plupart des pays, le géant sud-coréen doit maintenant faire face à l'inculpation de son dirigeant de fait Lee Jae-yong, qui est en détention depuis le 17 février.
Il est accusé d'avoir joué un rôle actif dans un scandale qui n'en finit pas de faire trembler le pays. Choi Soon-sil, une proche de la présidente de la Corée du Sud Park Geun-hye, aurait en effet touché de très forts pots-de-vin de la part de grandes entreprises locales, en se servant de son influence pour soutirer des fonds. Il est reproché à Lee Jae-yong d'avoir versé pas moins de 40 millions de dollars à l'intrigante pour s'attirer la sympathie de la "Maison-bleue" (l'équivalent sud-coréen de l'Elysée).
Choi Soon-sil est actuellement en prison, et la présidente est sous le coup d'une procédure de destitution qui l'a déjà vu devoir passer la main son chef de gouvernement dans l'attente de l'évolution de l'enquête.
Lee Jae-yong devrait être, sauf coup de théâtre, renvoyé devant un tribunal pour répondre d'accusations graves qui pourraient entacher un peu plus encore l'image en chute libre de Samsung. Le géant, qui œuvre aussi bien dans la télévision et la téléphonie mobile que dans les chantiers navals, pèse pas mois d'un cinquième du PIB sud-coréen, treizième puissance économique mondiale.
Lee Jae-yong n'est pas le dirigeant officiel du groupe. Il est le fils de Lee Kun-hee, président de Samsung, mais empêché d'exercer depuis un infarctus en 2014. La succession est donc compromise si le père est inapte physiquement, et le fils en prison. Parmi le reste de la famille, deux sœurs de Lee Jae-yong occupent des postes de direction de sociétés sud-coréennes, sa dernière sœur, elle s'est suicidée en 2005.
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