IEP Grenoble : l'Unef a "mis en danger" les deux enseignants, juge Schiappa

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Par AFP - Paris
Publié le 08 mars 2021 - 11:00
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La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa le 27 octobre 2020 à Albi
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© Lionel BONAVENTURE / AFP/Archives
La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa le 27 octobre 2020 à Albi
© Lionel BONAVENTURE / AFP/Archives

L'Unef, qui a relayé des affiches avec les noms de deux enseignants de l'Institut d'études politiques de Grenoble accusés d'islamophobie, a mis "en danger très clairement" la vie de ces professeurs, a estimé lundi Marlène Schiappa, dénonçant des "actes odieux".

"On est là dans des actes odieux après ce qui s'est passé avec la décapitation du professeur Samuel Paty qui, de la même manière, avait été jeté en pâture sur les réseaux sociaux. On ne peut plus tolérer ce type de fait", a déclaré la ministre chargée de la Citoyenneté, sur BFM TV/RMC.

"Quand il y a des propos qui sont jugés racistes ou discriminatoires, il y a une hiérarchie auprès de laquelle on peut faire état de ces propos, qui entend le professeur et qui prend des sanctions si les faits sont avérés", a-t-elle souligné.

"On ne peut pas commencer à dire qu'on va faire la justice en écrivant le nom des gens sur les murs, surtout quand on sait que derrière il y a un risque de mort", a-t-elle ajouté.

A la question de savoir si les élèves et si le syndicat étudiant Unef avaient mis en danger la vie des enseignants, Marlène Schiappa a répondu : "oui je considère qu'ils les mettent en danger très clairement, le contexte compte, le contexte a une importance".

"Je lance un appel à la responsabilité notamment par rapport à l'Unef, l'Unef a une responsabilité : on ne peut pas relayer des appels à la haine et des choses aussi graves", a-t-elle conclu.

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'IEP sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs.

L'Unef, dont la branche locale avait relayé les affiches, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse", réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d’expression".

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