Affaire Grégory : Murielle Bolle joue sa liberté devant la chambre de l'instruction de Dijon

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 04 août 2017 - 12:00
Image
Les avocats de Murielle Bolle Jean-Paul Teissonniere (D) et Christophe Ballorin (G) arrivent au pala
Crédits
© PHILIPPE DESMAZES / AFP
Les avocats de Murielle Bolle Jean-Paul Teissonniere (D) et Christophe Ballorin (G) arrivent au palais de justice de Dijon, le 4 août 2017
© PHILIPPE DESMAZES / AFP

Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory récemment écroué, est arrivée vendredi matin à la chambre de l'instruction de Dijon, qui doit statuer sur sa demande de remise en liberté, a constaté un journaliste de l'AFP.

Agée de 48 ans, Mme Bolle a été transférée de la maison d'arrêt de Dijon dans un monospace foncé aux vitres occultées, sous la protection des forces de l'ordre. Elle a été mise en examen le 29 juin pour enlèvement suivi de mort et placée en détention provisoire.

L'audience devait démarrer à 09H30. "Je crois que ce sera une audience longue, puisque tout a été ressorti par les parties civiles et le parquet", a déclaré Me Jean-Paul Teissonnière, l'un des conseils de Murielle Bolle, en arrivant à la cour d'appel de Dijon.

"On va s'expliquer sur la totalité des éléments qui sont en contradiction (...) et nous avons bon espoir de parvenir à un résultat satisfaisant", a-t-il ajouté.

Adolescente à l'époque des faits, la suspecte avait accusé son beau-frère Bernard Laroche du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, avant de se rétracter.

Pour le parquet général, qui a requis le maintien en détention, le revirement de la jeune fille de 15 ans s'explique par des violences familiales subies à l'époque. Et il estime que de nouvelles pressions ne sont pas à exclure.

Mais les avocats de Murielle Bolle demandent de leur côté quelles "pressions récentes et actuelles" pourraient justifier le maintien en détention provisoire de leur cliente et affirment que "tous les éléments (...) sont réunis" pour une libération sous contrôle judiciaire, avec notamment une solution d'hébergement extra-familiale.

L'affaire Grégory avait été relancée de manière spectaculaire à la mi-juin avec l'arrestation de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, soupçonnés d'être les "corbeaux" de l'affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes bien renseignées.

Mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort, les deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu'alors, avaient été remis en liberté quelques jours plus tard, sous contrôle judiciaire strict: domiciliés séparément dans des lieux tenus secrets, avec notamment l'interdiction absolue de parler à la presse.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lang
Sur scène ou en backstage, les spectacles de Jack Lang en politique ne manquent jamais de piment
Dans le sillage de Jack Lang, la politique, la culture et les histoires de mœurs se mêlent dans une drôle d’odeur de soufre. Une ombre plane récurrente, celle des scan...
11 mai 2024 - 09:08
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.