Attaque au couteau : Jacqueline Gourault fustige des critiques "politiciennes"
Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, a fustigé lundi des critiques "politiciennes, et plutôt très à droite" de la part de l'opposition, notamment de LR, au surlendemain d'une attaque au couteau à Paris qui a fait un mort.
"On peut faire des critiques, mais pas ces critiques qui sont roboratives, et qui sont des critiques politiciennes, et plutôt très à droite, voire d'extrême droite", a estimé la ministre, considérant qu'une partie d'entre elles, "reprises par Laurent Wauquiez, faisaient partie des propositions soit de M. Dupont-Aignan, soit de Mme Le Pen", a-t-elle dit lors de L'Épreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l'AFP, Radio Classique et Les Échos.
"Quand il y a eu des événements qui ont eu lieu dans les années précédentes, sous la présidence de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy, j'appartenais à une famille qui avait la décence de s'unir autour du président de la République et du gouvernement", a ajouté Mme Gourault.
A propos des propositions de Laurent Wauquiez, notamment l'internement des "fichés S radicaux les plus dangereux", la ministre auprès du ministre de l'Intérieur a estimé que "dans un état de droit, on n'interne pas les gens pour un oui, pour un non".
"Ceci dit, il faut utiliser tous les moyens qui sont en notre possession, bien sûr, pour essayer de prévenir au maximum ces actes odieux", a-t-elle ajouté. Mais, selon Jacqueline Gourault, l'assaillant de l'attaque au couteau "était suivi car il avait eu des relations avec des gens qui étaient suspectés, il n'était pas lui-même suspecté directement", laissant entendre qu'il aurait échappé aux critères d'internement proposés par Les Républicains.
"Nous avons décidé de renforcer les services de renseignement", a encore rappelé la ministre, en citant "2.000 personnes embauchées dans les services de renseignements" et "10.000 policiers et gendarmes" supplémentaires.
L'attaque au couteau survenue samedi soir dans le centre de Paris, dans laquelle un passant a été tué, a été revendiquée par le groupe État islamique. Son auteur présumé, abattu par la police, est un Français de 20 ans né en Tchétchénie et fiché pour radicalisation islamiste.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.