Chirac, De Gaulle, Pompidou... Giscard distille ses "confidences"

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Par AFP
Publié le 01 avril 2017 - 10:09
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L'ex-président français Valéry Giscard d'Estaing, le 20 novembre 2016 à Paris
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© Martin BUREAU / AFP/Archives
L'ex-président français Valéry Giscard d'Estaing, le 20 novembre 2016 à Paris
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L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, 91 ans, distille petites et grandes confidences sur ses rapports avec de Gaulle, Pompidou et n'épargne pas ... Jacques Chirac tout au long d'un documentaire diffusé le 3 avril sur France 3.

De Jacques Chirac qui lui remet sa démission en 1976, il raconte comment ce dernier lui annonce son départ et lui dit: "+vous n’entendrez plus parler de moi. Oui parce que je vais ouvrir une galerie de peinture à laquelle je vais me consacrer et je ne participerai plus à la vie politique+".

Démarre ainsi le duel Giscard/Chirac, l'un des plus fameux de la Ve République. "Il est plus politique que moi, moi je suis un personnage de gouvernement", commente VGE dans "Giscard de vous à moi", de Gabriel Le Bomin et Patrice Duhamel.

Il revient aussi sur l'épisode de l'invitation de Chirac à Brégançon, "incident pénible", objet alors d'un article de presse expliquant que VGE l'avait reçu "sur un trône" et que Chirac avait été humilié parce qu'avait été aussi convié le moniteur de ski de VGE.

"J’appelle Chirac et je lui dis +mais enfin qu’est-ce que c’est, vous avez vu ce récit ?+ il me dit +non, non je ne l’ai pas vu.+ Je dis +Mais enfin qu’est-ce qui a pu dire des choses pareilles ? C’est absolument contraire à la vérité+ alors il y a eu… +Moi je ne vois qu’une personne c’est votre fils+ alors j’ai dit +arrêtons+", raconte M. Giscard d'Estaing.

Il raconte qu'il a été marqué par De Gaulle à la Libération de Paris, "levant les bras et saluant Paris qui s'est libéré seul, les bras m'en sont tombés. (...) Cela m'est resté dans l'esprit toute ma vie que des grands hommes peuvent dire des choses manifestement fausses à un public qui les reçoit", a-t-il dit.

Ses dîners, moqués, chez les Français ? "Cela a été saboté par les médias, alors, ils vous disent +vous n'avez pas de rapport avec la population+ mais ils vous empêchent d'en avoir".

De Pompidou, il "se méfiait de moi, à tort, et il avait envoyé Chirac aux Finances comme secrétaire d'Etat pour me surveiller. Alors Chirac allait toutes les fins de journée à l'Elysée pour raconter ce qui se passait"

Revenant sur l'affaire des diamants de Bokassa, il explique notamment qu'il y "a dans la politique française mais dans la politique générale - je lis actuellement les œuvres de Machiavel - une espèce de milieu qui est autour du pouvoir et qui est un milieu fondamentalement vicieux et méchant qui n’est pas le pouvoir".

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