Miss France : un concours "ringard, sexiste et rabaissant" pour Osez le féminisme

Auteur(s)
Maeliss Innocenti
Publié le 30 novembre 2018 - 12:08
Image
Maëva Coucke.
Crédits
©Guillaume Souvant/AFP
Céline Piques, porte-parole d'Osez le féminisme, estime que le concours de beauté réduit les Miss France "à une image de potiche".
©Guillaume Souvant/AFP
L'élection Miss France 2019 approche à grands pas. Alors que les candidates sont revenues de l'Ile Maurice, les débats sur le caractère sexiste de ce concours de beauté font rage. Pour Céline Piques, porte-parole d'Osez le féminisme, il faut le supprimer.

Maëva Coucke cèdera sa couronne et son écharpe à une nouvelle reine de beauté le samedi 15 décembre, soir de l'élection de Miss France 2019.

Comme chaque année, ce concours national de beauté fait couler beaucoup d'encre notamment car les associations féministes le jugent profondément sexiste. Et le test de culture générale, sur lequel le comité Miss France se base pour choisir les 12 demi-finalistes (Iris Mittenaere et Camille Cerf avaient obtenu la meilleure note avant leur sacre), n'y change rien.

Contactée par France-Soir, Céline Piques, porte-parole d'Osez le féminisme, estime qu'il faut purement et simplement supprimer le concours Miss France, qui est selon elle "ringard, éminemment sexiste et rabaissant" pour l'image des femmes.

"Ce qui est avant tout sexiste, c'est le concours Miss France qui se base sur le seul critère de la beauté, qui met en compétition des femmes par rapport à leurs mensurations et leur physique. Le test de culture générale? C'est anecdotique. C'est ce qu'ils ont trouvé depuis quelques années pour se donner de la contenance", déclare-t-elle aussi.

Lire aussi: Election Miss France 2019 - découvrez la composition du jury 100% féminin

"Si l'on voulait faire quelque chose sur la culture générale, on ne jugerait pas ces jeunes femmes sur leur beauté et leurs mensurations. On n'a jamais vu une Miss France taille 44. Elles ont toutes la taille mannequin. J'ai beaucoup d'estime pour elles. Mais on les réduit à une image de potiche", poursuit Céline Piques.

Et cette image de femme supposée parfaite, que le concours Miss France affiche comme un modèle à suivre, un standard à respecter, est selon la militante féminisme profondément dangereuse car "cela participe à la haine de soi".

"Le concours Miss France est un modèle désastreux. Il explique que la réussite s'obtient en étant belle et tout sourire", explique aussi Céline Piques.

"Un homme qui représente la France, c'est un ambassadeur. Une femme? C'est une Miss France. Moi je rêve d'une femme qui représente la France qui soit chercheuse, prix Nobel, qu'elle puisse susciter des vocations pour des métiers prestigieux. Pas une femme qui soit réduite à un rôle de mascotte".

Et aussi:

Miss France 2019: qui est la grande gagnante du test de culture générale? (photo)

Âge, taille, couleur des cheveux… découvrez le portrait-type d'une Miss France

Miss France 2019: découvrez les cinq favorites de la rédaction (photos)

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.