Distribution de la presse : Presstalis envisage de supprimer 200 à 300 postes

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Par AFP - Paris
Publié le 06 février 2018 - 22:21
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Photo prise le 3 juillet 2012 à Paris, du siège social de Presstalis
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© MEHDI FEDOUACH / AFP/Archives
Photo prise le 3 juillet 2012 à Paris, du siège social de Presstalis
© MEHDI FEDOUACH / AFP/Archives

Le distributeur de journaux Presstalis, en grande difficulté, envisage de supprimer 200 à 300 postes, soit jusqu'à un quart de ses effectifs, a annoncé sa nouvelle PDG Michèle Benbunan, dans un entretien aux Echos à paraître mercredi.

"Nous allons proposer un plan de sauvegarde de l’emploi qui pourrait concerner entre 200 et 300 personnes (environ la moitié sur la messagerie Presstalis et la moitié sur ses dépositaires) sur un total de 1.200", a précisé la dirigeante.

Ce plan "se fera à des conditions moins favorables que ce qu’on a pu voir dans le passé car nous n’avons plus les moyens", et son coût "devrait se situer en dessous des 25 millions d’euros", ajoute Mme Benbunan, qui a pris les rênes du groupe fin 2017.

"Ces mesures sont nécessaires pour un retour à l’équilibre de Presstalis fin 2019. Nous espérons dégager à cette date 15 millions d’euros de surplus. Simplifier le réseau peut avoir beaucoup d’impact", indique la dirigeante, qui dit prévoir dans le cadre du plan de restructuration qu'elle prépare depuis décembre la cession de neuf dépôts en régions, pour "se recentrer sur la distribution dans les grandes villes de province".

Méconnu du grand public, Presstalis (les ex-Nouvelles messageries de la presse parisienne ou NMPP) est le premier distributeur de la presse au numéro en France, et achemine 4.000 titres jusqu'à 25.000 points de vente sur tout le territoire.

Sauvé in extremis de la faillite fin 2012 par ses actionnaires éditeurs et l'Etat, moyennant plusieurs dizaines de millions d'euros d'argent public, et malgré une énième restructuration engagée en 2013, le groupe Presstalis se trouve de nouveau au bord du gouffre, sur fond de chute continuelle des ventes en kiosque.

Des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines entre le groupe, les éditeurs de presse (qui sont actionnaires du groupe, via des structures coopératives) et l'Etat pour mettre au point un plan de sauvetage.

A ce propos, dans son entretien aux Echos, Mme Benbunan confirme le chiffrage de ce plan de sauvetage, qu'elle avait déjà annoncé lors d'une récente audition au Sénat, soit un total de 190 millions d'euros. "L’Etat pourrait être disposé à avancer environ la moitié de cette somme sous la forme d’un prêt. Il reviendrait aux éditeurs de financer l’autre partie", a-t-elle indiqué au journal.

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