Elections européennes : une urne dans chaque prison pour les détenus, promet Belloubet

Auteur:
 
Par AFP - Marseille
Publié le 26 octobre 2018 - 23:14
Image
Nicole Belloubet (C) vsite la prison des Baumettes à Marseille le 26 octobre 2018
Crédits
© Christophe SIMON / AFP
Nicole Belloubet (C) vsite la prison des Baumettes à Marseille le 26 octobre 2018
© Christophe SIMON / AFP

Pour les élections européennes, en mai, tous les détenus français pourront exercer leur droit de vote directement dans les établissements où ils sont incarcérés, en glissant leur bulletin dans une urne, et leurs votes seront centralisés à Paris, a précisé Nicole Belloubet vendredi.

"Le droit de vote, c'est le B.A-BA de la démocratie", a insisté la ministre de la Justice, lors d'un déplacement à la prison des Baumettes, à Marseille, en précisant les conditions dans lesquelles les détenus pourront exercer ce droit.

Concrètement, ce "vote par correspondance se fera au sein de chaque établissement pénitentiaire, sous enveloppe, dans une urne, et les résultats seront centralisés à la chancellerie", a précisé la Garde des Sceaux. Ce principe du vote par correspondance des détenus avait été adopté par les sénateurs le 16 octobre.

Les résultats du scrutin ne seront pas donnés établissement par établissement mais il sera possible de connaître la teneur du vote de l'ensemble des détenus dans les prisons françaises, comme pour une ville ou un département, a précisé la ministre, selon qui "le droit de vote est une condition de dignité": "C'est un droit fondamental qui mérite d'être exercé, alors que dans la réalité actuellement c'est très compliqué".

Selon les chiffres de l'administration pénitentiaire, plus de 50.000 détenus sur les quelque 70.000 personnes incarcérées en France ont conservé leurs droits civiques.

Jusque là, pour voter, ils devaient ou le faire par procuration, ou obtenir une permission de sortie: deux solutions qui avaient concerné à peine plus d'un millier de détenus lors de la présidentielle 2017, avec 853 procurations et 200 permissions de sortie.

Lors de sa visite aux Baumettes, Mme Belloubet a également défendu sa volonté de "diversifier" les peines, tout en rappelant que "toute infraction doit avoir une sanction": "Mais il faut diversifier la nature des sanctions", a insisté la ministre, "il n'y a pas que la prison".

"Il y aussi les stages, la détention sous bracelet électronique, ou le TIG (travail d'intérêt général)", a-t-elle détaillé, insistant sur le fait que "le TIG doit pouvoir être une peine autonome, et pas seulement une alternative à la prison".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
26/04 à 18:30
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.