Harcèlement sexuel : le numéro deux du plus gros parti de Norvège démissionne

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Par AFP - Oslo
Publié le 07 janvier 2018 - 23:25
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Trond Giske, alors ministre norvégien du Commerce et de l'Industrie, le 11 mai 2012 à Tokyo
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© KAZUHIRO NOGI / AFP/Archives
Trond Giske, alors ministre norvégien du Commerce et de l'Industrie, le 11 mai 2012 à Tokyo
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Visé par des accusations de harcèlement sexuel par des jeunes femmes, un des plus hauts dirigeants du parti travailliste, principale formation politique de Norvège, a annoncé sa démission dimanche.

Plusieurs fois ministre dans les gouvernements de Jens Stoltenberg entre 2000 et 2013, Trond Giske, 51 ans, a fait récemment l'objet de plusieurs signalements -- au moins six selon les médias -- auprès de la direction du parti, formation d'opposition dont il est l'un des deux numéros deux.

Les faits dont il a été accusé ne sont pas tous connus mais une responsable politique locale, Line Oma, a publiquement affirmé vendredi avoir été plaquée contre un mur et embrassée contre son gré en 2010 dans une discothèque de New Delhi en 2010 lors d'une visite en Inde de M. Giske, alors ministre du Commerce et de l'Industrie.

L'affaire est embarrassante pour le parti travailliste qui se pique d'être en pointe en matière d'égalité et qui a enregistré de mauvais résultats aux dernières législatives en octobre.

M. Giske a présenté ses excuses, s'est fait placer en congé maladie et annoncé le 1er janvier qu'il renonçait à ses fonctions au sein du parti "pour une durée indéterminée".

"Vu comment la situation a évolué, j'ai conjointement avec ma famille la plus proche conclu que cela devait être le cas de façon durable", a-t-il écrit dimanche soir sur Facebook.

"Le fardeau est devenu trop lourd et il pèse sur ceux que j'aime le plus et qui n'ont pas choisi eux-mêmes une vie politique", a précisé le politicien en couple avec une célèbre chanteuse et journaliste norvégienne, Haddy N'jie.

M. Giske a aussi renoncé à ses fonctions au sein de la commission des Finances du Parlement. Le chef du parti travailliste, Jonas Gahr Støre, a dit dans un communiqué "soutenir" et "respecter" sa décision.

La parole des femmes s'est libérée, notamment dans le cadre du mouvement #MeToo, depuis les révélations de harcèlement et d'agressions sexuelles l'an dernier à l'encontre du célèbre producteur américain Harvey Weinstein.

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