Italie : le patronat voit dans le budget un "banc d'essai" pour le gouvernement

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Par AFP - Cernobbio
Publié le 09 septembre 2018 - 16:21
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le président du principal syndicat du patronat italien, la Confindustria, Vincenzo Boccia, à Rome le 20 septembre 2016
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© Andreas SOLARO / AFP/Archives
le président du principal syndicat du patronat italien, la Confindustria, Vincenzo Boccia, à Rome le 20 septembre 2016
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Le futur budget italien sera un "banc d'essai" pour le nouveau gouvernement populiste italien, a déclaré à l'AFP le président du principal syndicat du patronat, la Confindustria, qui s'est félicité du changement de ton de l'exécutif ces dernières semaines.

Pendant l'été, la colère a commencé à gronder dans les rangs du patronat, certains membres de la Confindustria évoquant même des manifestations pour protester contre l'attitude du gouvernement à leur égard.

"Il y avait un malaise fort au début vis-à-vis de ce gouvernement, en raison du décret +Dignité+ (qui limite le recours aux CDD et pénalise licenciements et délocalisations, NDLR) et du choix de ne pas dialoguer avec nous", a déclaré Vincenzo Boccia, président de la Confindustria.

"Les déclarations des dernières semaines témoignent d'un changement de tactique du gouvernement et du fait qu'il devient un peu plus responsable. Elles ont calmé le mal-être des industriels italiens et donnent l'espoir que les choses puissent s'améliorer", a-t-il ajouté.

"On commence à parler d'un plan à moyen terme, à vouloir ne pas faire croître de manière excessive le déficit, ne pas augmenter la dette, à commencer à porter attention à la croissance et à clarifier le fait que le pays n'entend pas sortir de la zone euro, des éléments importants", a-t-il jugé.

Mais la loi de finances qui doit être présentée avant le 15 octobre "sera le banc d'essai de ce gouvernement", a-t-il prévenu.

Plus question pour le moment de descendre dans la rue: "C'est rangé dans le tiroir pour le moment. Nous attendons le budget".

"Ce n'est pas l'intérêt de la Confindustria de faire chuter le gouvernement. En revanche c'est son intérêt de ne pas subir des politiques économiques qui font augmenter le spread (le très surveillé écart entre les taux d'intérêt italien et allemand). Parce que ce sont les entreprises, les familles et l'Etat italien qui le paieront", a-t-il ajouté.

Parmi les priorités, selon lui: maintenir les politiques industrielles, lancer un grand plan pour les infrastructures, développer un plan d'inclusion dans le monde du travail pour les plus jeunes et accélérer le fonctionnement de la justice, tout en réduisant la dette.

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