La Bourse de Paris campe dans le rouge (-0,86%)

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Par AFP - Paris
Publié le 05 décembre 2018 - 14:53
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La Bourse de Paris campait dans le rouge mercredi à la mi-journée (-0,86%), manquant d'argument pour vaincre les doutes concernant la croissance américaine et l'incertitude politique européenne.

A 13H40 (12H40 GMT), l'indice CAC 40 perdait 43,37 points à 4.969,29 points dans un volume d'échanges de 1,1 miliard d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,82%.

Après avoir ouvert en nette baisse, la cote parisienne n'est pas parvenue à redresser la barre.

De son côté, Wall Street était fermée en raison des funérailles nationales de George H.W. Bush.

"Les marchés actions européens sont solidement ancrés dans le rouge, suivant les pertes majeures de Wall Street" mardi, a commenté David Madden, un analyste de CMC Markets.

"D'un point de vue politique et économique, il y a eu peu de changement, mais le mouvement de la veille aux Etat-Unis a ébranlé la confiance des investisseurs", a-t-il ajouté.

Après quelques séances de répit, les turbulences ont refait surface mardi à Wall Street, sous l'effet d'une hausse brutale des inquiétudes quant à un éventuel ralentissement de la croissance américaine.

"C'est la fragilité de l'accord sino-américain qui inquiète les investisseurs", a estimé de son côté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Les acteurs de marché sont dans l'attente de mesures concrètes, après la trêve de 90 jours conclue entre les Etats-Unis et la Chine visant à laisser une chance à la négociation commerciale.

Alors que Pékin a promis mercredi des efforts pour parvenir rapidement à un accord avec Washington, côté américain, Donald Trump soufflait à nouveau le froid.

"Tous ces atermoiements font peser des craintes sur le cycle de croissance américain", a indiqué M. Pichard.

Dans ce contexte troublé, les investisseurs suivront de près le discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, qui s'exprimera sur les perspective économiques devant une commission au Congrès.

Côté européen, plusieurs dossiers restaient sur la table, incitant les investisseurs à la prudence.

En ce qui concerne le Brexit, la Première ministre britannique Theresa May retourne mercredi devant le Parlement pour défendre l'accord de divorce, ébranlée par plusieurs défaites ayant illustré la faiblesse de sa majorité.

"Le manque de conviction se fait nettement sentir empêchant la formation d'une tendance sereine et pérenne", a jugé M. Pichard.

- La tech sous pression -

Du côté des indicateurs, la croissance du secteur privé a légèrement ralenti en novembre en France, tirée par les services alors que la production manufacturière est restée stable, selon l'indice PMI.

Le reste de l'agenda était essentiellement américain, avec l'indice ISM d'activité dans les services en novembre et les créations d'emplois dans le secteur privé (enquête ADP) pour le même mois.

En matière de valeurs, le secteur technologique était sous pression, à l'instar de STMicroelectronics (-2,40% à 13,01 euros) et de Soitec (-3,70% à 52,10 euros).

Dans ce contexte incertain, les valeurs bancaires cédaient un peu de terrain. Société Générale perdait 0,47% à 31,99 euros, Crédit Agricole 0,24% à 10,81 euros et BNP Paribas 0,56% à 43,59 euros.

Renault perdait 0,76% à 59,97 euros. Le bureau des procureurs de Tokyo a décidé de requérir un nouveau mandat d'arrêt contre Carlos Ghosn, sur des nouveaux soupçons de minoration de revenus sur trois années supplémentaires, ont affirmé les médias japonais.

Altran reculait de 4,32% à 7,86 euros dans la foulée de l'annonce du départ à la retraite de son président pour l'Amérique du Nord Frank Kern, ancien directeur général d'Aricent, acquis début 2018 par le groupe français.

Saint-Gobain était affecté (-2,70% à 31,14 euros) par un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surpondérer" précédemment par JP Morgan.

De même, Tarkett lâchait 6,94% à 19,04 euros en raison d'un baisse de sa recommandation à "sous-pondérer" contre "surpondérer" auparavant, également par JP Morgan.

Derichebourg chutait de 9,14% à 3,42 euros, affecté par un repli de son bénéfice net annuel, touché par le règlement de litiges en Italie, tandis que son activité a nettement progressé.

Cerenis Therapeutics plongeait de 57,80% à 0,63 euros, pénalisé par l'échec d'un essai clinique avancé évaluant l'efficacité de son candidat médicament CER-001 pour traiter la FPHA, une maladie génétique rare caractérisée par une déficience de "bon cholestérol" dans le sang.

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