La FNSEA s'élève contre une vidéo de L214 avec Sophie Marceau
La FNSEA a critiqué lundi une vidéo publiée par l'association L214 pour dénoncer les mauvaises conditions d'un élevage de poules en cage en Bretagne avec comme porte-parole l'actrice Sophie Marceau.
L214 milite pour l'abandon de tout produit animal dans l'alimentation.
Les images tournées en mars 2018 dans les Côtes-d'Armor montrent des poules pondeuses dans un élevage où elles côtoient des cadavres fossilisés de volatiles, dans une vidéo publiée par l'association alors que commence mardi l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi agriculture et alimentation.
L'actrice Sophie Marceau souligne dans la vidéo que dans cette exploitation, "plus de 180.000 poules sont entassées dans des cages qui s'alignent à perte de vue sur plusieurs étages", déplore que "ces animaux n'(aie)nt jamais vu le ciel" et en appelle aux députés.
(https://www.youtube.com/watch?v=izbalk0nR0s)
"L214 sort ses vidéos non pas pour protéger les animaux mais dans un calendrier politique", a réagi Etienne Gangneron, vice-président de la FNSEA, interrogé par l'AFP.
"S'ils voulaient protéger les animaux, ils auraient publié avant cette vidéo" qui date de mars, a-t-il souligné.
Il a rappelé que l'association L214 milite dans le but d'abolir l'élevage et a dénoncé ses méthodes de communication.
"C'est facile de se servir d'égéries pour faire passer un message", a critiqué le responsable, en rappelant que L214 avait déjà mis à contribution les actrices américaine Pamela Anderson et française Hélène de Fougerolles pour donner un impact médiatique à ses campagnes.
Et "la méthode est délétère, ils prennent des élevages qui représentent 0,5% du secteur, des gens qui travaillent mal pour porter le discrédit sur toute la profession", a ajouté M. Gangneron.
Pour Etienne Gangneron, la filière oeufs a fait des progrès avec notamment un label "oeufs de France" qui garantit l'origine et la traçabilité des produits.
"Mais pour les oeufs il faut une revalorisation des prix et beaucoup de consommateurs ne veulent pas payer plus cher. Il faut que tout le monde avance dans le même sens", a-t-il insisté.
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