Le Pen : Macron "a le sentiment d'avoir déjà gagné"

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Par AFP
Publié le 25 avril 2017 - 13:52
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Marine Le Pen au marché de Rungis, près de PAris, le 25 avril 2017
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© CHARLES PLATIAU / POOL/AFP
Marine Le Pen au marché de Rungis, près de PAris, le 25 avril 2017
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Marine Le Pen, candidate FN qualifiée pour le second tour de la présidentielle, a affirmé mardi en marge d'une visite au marché de Rungis que son adversaire Emmanuel Macron avait "le sentiment d'avoir déjà gagné".

"L'ensemble des Français ont bien compris qu'(Emmanuel Macron) avait le sentiment d'avoir déjà gagné. C'est assez peu respectueux pour la démocratie, pour les électeurs", a affirmé Mme Le Pen à l'issue de sa visite de deux heures et demie.

"Il est aussi comme François Fillon à l'époque, qui pensait qu'en gagnant la primaire, il serait le futur président comme si les autres n'existaient pas. Y'a qu'un malheur, c'est qu'il y a deux candidats, deux projets de société et que donc il va quand même falloir qu'il arrive à convaincre", a poursuivi l'eurodéputée.

Interrogée sur la signification du lieu où M. Macron a fêté sa première place au premier tour, la brasserie de la rive gauche parisienne La Rotonde, Mme Le Pen y a vu la traduction de "l'entre-soi: on va se congratuler ensemble avec le show-biz, avec (Jacques) Attali."

"Ces gens sont entre eux, ils font de la politique pour eux. Ils font la démonstration de cette caste arrogante qui pense qu'elle a déjà gagné et qu'elle pourra faire tout ce qui lui plaît avec le pays", a accusé celle qui est "en congé" de la présidence du FN.

Elle a dit en outre trois fois "merci" à François Hollande pour son soutien apporté à Emmanuel Macron, qui d'après elle "donne la preuve que c'est bien la continuation de la politique que vous avez donnée, catastrophique, dramatique, cette politique qui sera mise en oeuvre et peut-être accélérée par M. Macron".

"Le projet qui est le mien est un projet majoritaire dans le pays", tandis que "le projet défendu par M. Macron, qui est très radical, c'est l'ultra-libéralisme radical, il est minoritaire," a-t-elle par ailleurs estimé.

"Est-ce que les Français veulent plus de France ou plus d'Europe ? Je pense qu'ils veulent plus de France. Est-ce que les Français veulent plus de régulation ou plus de dérégulation ? (...) Ils veulent plus de régulation. Est-ce qu'ils veulent plus d'immigration ou moins d'immigration ? Je pense qu'ils veulent moins d'immigration".

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