L'Etat va prêter 1,7 milliard d'euros pour le financement du CDG Express
L'Etat va prêter 1,7 milliard d'euros, à partir de 2019, au concessionnaire de la construction de la liaison ferroviaire directe entre Roissy et Paris, appelé Charles-de-Gaulle-Express (CDG Express), a annoncé jeudi le ministre des Finances Bruno Le Maire à l'Assemblée.
Charles-de-Gaulle Express doit relier à l'horizon fin 2023 directement Paris (Gare de l’Est) au terminal 2 de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en 20 minutes et pour 24 euros.
Les premiers tirages sur la dette par le concessionnaire, un consortium qui réunit Aéroports de Paris (ADP), SNCF Réseau et la Caisse des dépôts (CDC), n'interviendront qu'en 2019, pour un montant estimé à 295 millions d'euros, selon l'amendement du gouvernement au projet de budget 2018 voté par l'Assemblée jeudi.
"Il est indispensable d'accélérer la réalisation de cette infrastructure dans la perspective des Jeux olympiques de 2024 et de sécuriser son financement", a justifié Bruno Le Maire.
"Ce financement sera moins coûteux et plus rapide pour construire le CDG Express" qu'en passant par les banques, a-t-il dit.
Le principe d'une taxe appliquée aux passagers de Roissy -hors correspondance- est par ailleurs prévu, mais elle ne sera perçue qu'à compter de la mise en service de CDG Express.
La ligne ferroviaire CDG Express compte des détracteurs. Ils trouvent le projet "dispendieux" et "à contre-courant des besoins de transport au quotidien". Ils ont déposé fin mai une requête en annulation de la déclaration d'utilité publique devant le Conseil d'Etat.
L'association, qui défend des alternatives, juge aussi l'argument des JO "démagogique". Ils arguent que le RER B desservira les sites olympiques, et non cette "desserte de riches" qui risque d'accentuer "la ségrégation territoriale", selon Didier le Reste, conseiller de Paris et ex-patron de la CGT-Cheminots.
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