Chronique N°49 – « La recommandation sur les masques du Haut Conseil de Santé Public a-t-elle été trouvée dans PIF-GADGET ?»

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François Pesty pour FranceSoir
Publié le 27 janvier 2021 - 13:51
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« La recommandation sur les masques du Haut Conseil de Santé Public a-t-elle été trouvée dans PIF-GADGET ?»
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Tribune : Le « pouvoir filtrant » des masques, un critère intermédiaire de jugement dépourvu de toute pertinence clinique

 

Au JT 7h30 sur France 2, le 19 janvier 2021

Karine Baste-Régis « Laurent, bonjour. Bonjour à tous. Avec l’apparition des variants du covid, la protection de certains masques en tissus serait insuffisante. Alerte du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP). La Bavière vient d’ailleurs de rendre obligatoire les masques FFP2. Benoît Mousset « Il est désormais obligatoire dans les transports comme dans les commerces bavarois, le masque FFP2, imposé pour mieux lutter contre la propagation du variant anglais. Une protection vendue 3 € l’unité, et plutôt bien acceptée par les habitants. Je suis favorable à ce masque par ce qu’il est uniforme et qu’il est simple à contrôler. On peut voir très clairement si c’est le bon masque ou non. En principe, je pense que c’est une bonne idée. Mais moi, en tant qu’étudiante, ou pour mon petit ami apprenti, les coûts sont très élevés. Comme la Bavière, la France va-t-elle aussi changer de masque ? Dans un avis transmis à la Direction Générale de la Santé (DGS), le HCSP le recommande. Information pas encore publiée, mais confirmée par deux de ses membres [1]. Car la protection, notamment face aux variants ne serait plus la même. Aujourd’hui les masques en tissus filtreraient au moins 70% des particules, contre 80% pour les masques chirurgicaux et 94% pour les masques FFP2. Obligatoire pour les soignants en France, il est encore rare dans nos rues. Le FFP2 doit aussi être changé toutes les 6 à 8 heures ».

 

[1] Selon le site de France Info (ici) qui relayait un article de la Voix du Nord (ici), le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), dans un avis non encore publié [2] transmis à la DGS (Direction générale de la santé), recommande désormais de n’utiliser que les masques chirurgicaux ou en tissus de catégorie 1 (ou USN1) selon la norme Afnor qui garantit qu’ils filtrent au moins 90% des particules de 3 micromètres. Les masques de catégorie 2 (ou « UNS2 ») qui ne filtrent que 70% des particules et ceux de fabrication artisanale, qui ne sont pas testés, ne sont plus conseillés. Deux de ses membres, Daniel Camus, membre du groupe de travail sur les masques et Didier Lepelletier, co-président su groupe de travail permanent Covid-19

 

[2] Il faut savoir que le HCSP met souvent près d’un mois à publier ses avis (ici)

 

Tiens, tiens, comme par hasard ces deux membres du HCSP ont des conflits d’intérêts avec les industriels du dispositif médical, dont Procter et Gamble, un acteur majeur du masque grand public

 

N’hésitez-pas à zoomer pour faire apparaître les montants perçus par ces deux membres du HCSP, dont le « Co-Président du groupe permanent Covid-19 »

 

Le rapport financier annuel de Procter & Gamble, qui possède une division Santé, est accessible : ici

 

Nul besoin de chercher longtemps pour découvrir dès la page 5 que c’est probablement un poids lourd de la commercialisation des masques et autres protections contre le covid

 

N’hésitez-pas à zoomer pour lire les textes surlignés

 

Le JT de Télématin poursuivait en tentant de répondre à la question « Faut-il mettre de côté les masques en tissus ? »

 

Karine Baste-Régis « Est-ce qu’il faut du coup mettre de côté les masques en tissus ? »

 

Lise Vogel « Alors, non, Karine. En tous cas, vous pouvez garder vos masques en tissus certifiés de catégorie 1. C’est-à-dire ceux qui filtrent au moins 90% des particules. En revanche, il faut désormais proscrire les masques en tissus faits « maison », car leur niveau de protection est trop hasardeux. Idem pour les masques de catégorie 2, ils ne sont pas assez filtrants face au virus. Alors, le plus sûr pour un niveau de protection optimal, c’est de porter un masque chirurgical. Le masque que vous voyez sur cette image. Il a un niveau de filtration important, supérieur à 95%. Attention cependant, c’est un masque qui retient principalement les gouttelettes émises par le porteur. Il ne protège pas des aérosols en suspension dans l’air. Cela revient à dire qu’il protège davantage les autres et non pas le porteur. Le seul masque qui remplit cette fonction, c’est le masque FFP2, le masque porté par les soignants. Mais pour l’instant, en France, le Haut Conseil de Santé Publique ne recommande pas au grand public de le porter dans les rues ou dans les commerces »

Dans la même veine, Caroline Roux un quart d’heure plus tard, recevait au « Quatre vérités » le Pr Éric Caumes, qui en remettait une couche :

 

Éric Caumes « Notre problème, ce n’est pas le variant, notre problème c’est notre non-respect des mesures barrières. C’est ça notre problème ».

 

Caroline Roux « Mais quelles mesures barrières. Vous pensez à quoi ? Le fait que per exemple le couvre-feu ne soit pas suffisamment respecté ? »

 

Éric Caumes « Non, c’est principalement le port du masque dans les lieux clos, quoi ? C’est ça, c’est là où l’épidémie circule. Je rappelle, c’est une épidémie de l’interaction sociale en lieux clos. Donc, c’est là que ça se passe ».

 

Caroline Roux « Justement, parlons-en des masques. Le Haut Conseil de Santé Publique recommande désormais d’éviter certains masques en tissus de catégorie 2. En Autriche et en Bavière, les masques FFP2 sont devenus obligatoires dans les transports en commun. Avec l’argument, pardon d’y revenir, mais que le variant anglais est plus contagieux. Est-ce que vous êtes favorable à l’idée que l’on laisse de côté nos masques en tissus ? »

 

Éric Caumes « Ecoutez, le Haut Conseil de Santé Publique est une structure tout-à-fait adaptée. C’est des gens très sérieux qui y travaillent. S’ils nous le disent, c’est qu’ils ont des raisons de nous le dire. Effectivement, je suis en général leurs recommandations [3] ».

 

[3] Sa réponse non argumentée et évasive, laisse à penser que notre infectiologue ne connait pas très bien le dossier…

 

Caroline Roux « ça veut dire que les masques que l’on porte au quotidien, encore une fois on a l’impression d’avoir évolué sur le sujet ».

 

Éric Caumes « Les masques qu’on appelle « grand public » vous voulez dire. Oui, ben probablement qu’il va falloir. En lieux clos, je pense qu’il va plus falloir les porter. A l’extérieur, à mon avis, ça pose aucun problème, par contre de porter des masques « grand public », mais dans les lieux clos, il va falloir être prudent effectivement ».

A votre avis, pour qui roule le Pr Éric CAUMES ?

 

Premier sponsor du Pr Éric Caumes, les laboratoires MAJORELLE (ici) qui se présentent comme « Le 1er laboratoire citoyen » avec ses gels hydroalcooliques ses masques chirurgicaux, FFP2 (ça tombe bien…), il fait front contre la covid-19…

 

Second sponsor, Pfizer, le labo qui a été le premier à commercialiser son vaccin anti-covid

 

Troisième sponsor, l’inconnu Valneva, et pour cause, il annonce, pas plus tard qu’aujourd’hui 26 janvier 2021, que son vaccin (ici) sera disponible à l’automne, mais d’abord au Royaume Uni (ici)

 

Faut-il croire le Pr Éric Caumes ?

 

Le même jour sur France Info (à 0:30 de l’enregistrement audio : ici), Le journaliste « Le Haut Conseil de Santé Publique recommande dans son dernier avis de ne plus utiliser de masque en tissus de catégorie 2 ni de masques artisanaux, faits à la maison. Alors, les masques faits maison, vont-ils être bannis à l’école ? Eh bien voilà la réponse du Ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ».

 

JMB « On est toujours plutôt invitant que coercitif sur l’ensemble de ces sujets, mais on va évidemment passer l’information de manière forte. Et, peut-être qu’on arrivera à quelque chose d’obligatoire au bout de quelques jours. Mais, pour l’instant il faut surtout informer tout le monde, de façon à ce qu’il y ait une adaptation ».

 

La journaliste Salhia Brakhlia « Là, on est à combien de classes fermées, d’écoles fermées ? »

 

JMB « Alors, vous avez en ce moment une trentaine d’école qui sont fermées en France. Ça reste quelque chose de faible. Et une centaine de classes. Donc, ça risque d’augmenter un petit peu ces prochains jours. Mais, on voit que les cas personnels, enfin les cas de déclaration d’un covid personnel sont un peu en plateau actuellement. Donc, on n’est pas dans une situation d’explosion de la contagion ».

 

Le journaliste Marc Fauvelle « Pas d’explosion, mais est-ce que vous notez tout de même, depuis la rentrée scolaire après les vacances de Noël que les cas augmentent à l’école ? »

 

JMB « Oui. Vous avez une courbe. Si vous voulez on a deux courbes qui nous servent de points de référence. On a la courbe des cas déclarés, donc qui est forcément sous-estimée, puisque c’est les cas qui sont déclarés. Et puis on a la courbe de Santé Publique France, qui sont les cas qui passent par les hôpitaux en fait et les médecins. Et donc, on a la même courbe qu’au retour des vacances de la Toussaint. C’est-à-dire quelque chose qui augmente au bout de quelques jours. Ce qui d’ailleurs nous montre que des contaminations ont lieu notamment pendant des vacances. Les vacances de la Toussaint et les vacances de Noël. Et maintenant que les vacances de Noël sont un peu éloignées, on voit qu’on est sur une sorte de plateau. Donc, ce qu’il faut espérer, c’est que ça fait comme une cloche. C’est ce qui s’est passé au mois de novembre. Et là, il est encore trop tôt pour le dire, mais on est, disons sur le haut du plateau ».

 

Marc Fauvelle « Donc, pour l’instant, il n’est pas question de refermer les écoles ? »

 

JMB « Non, il n’en n’est pas question à ce stade. Bien sûr, je reste pragmatique, tout reste possible. Mais, vous le savez, mon grand travail, c’est d’arriver à ce qu’elles restent ouvertes, par ce que c’est fondamental pour les enfants qu’elles le restent ».

 

Journaliste « Vous aimiez votre masque personnalisé, cousu avec amour et lavable en machine ? Eh bien, il se pourrait que vous deviez l’oublier. Le Haut Conseil de la Santé Publique recommande de ne plus utiliser les masques grand public de catégorie 2. Ils ne seraient pas suffisamment filtrants. Recommandations au moment où la France craint l’arrivée massive de plusieurs variants plus contagieux du virus. Bonjour Gérald Roux, de la cellule du « Vrai du faux » de France Info [4]. Déjà, voyons avec vous quelles sont les différentes catégories de masques qui existent ? ».

 

[4] Il tombe vraiment à pic. Comment va-t-il démêler le vrai du faux ? Je suis curieux de le savoir…

 

Gérald Roux « Alors, on va commencer par ces masques grand public qui nous intéressent particulièrement aujourd’hui. Ce sont des masques en textiles à filtration garantie pour la plupart lavables et réutilisables plusieurs fois. Dans cette catégorie, il y a deux groupes. Le masque de catégorie 1, capacité de filtration, 90%, les plus efficaces. Ce sont ceux distribués aux enfants dans les écoles quand ils oublient d’en prendre un à la maison. En revanche, les masques grand public en textiles de catégorie 2, sont moins filtrants. 70% seulement. Il ne faudrait donc plus les utiliser d’après le Haut Conseil de la Santé Publique ».

 

Journaliste « Mais comment est-ce qu’on les reconnait ? »

 

Gérald Roux « Alors, il y a un logo sur leur emballage ou leur boite. Et la performance de filtration doit figurer sur l’emballage de ces masques grand public. La pharmacie peut aussi vous donner un coup de main. En ce qui concerne le prix, le gouvernement a donné une fourchette au printemps dernier. Le coût doit être de l’ordre de 20 à 30 centimes d’euros à chaque utilisation. Ce qui fait que sur un masque grand public textile qui est lavable dix fois, son prix doit être de 2 à 3 euros ».

 

Journaliste « Alors, toujours dans les masques en tissus, il y a les masques faits à la maison ».

 

Gérald Roux « Faits à la maison, extrêmement hétérogènes, qualité très variable, d’après ce que disait ce matin Bruno Grandbastien, qui est médecin hygiéniste et surtout Président de la Société Française d’Hygiène Hospitalière, donc la garantie de protection face au virus n’est pas suffisante avec ces masques. Cela dit, sur le site de l’AFNOR, il existe des tutoriels, des modèles pour aider les gens comme vous et moi, à fabriquer des masques qui soient le plus proche possible des normes de protection ».

 

Journaliste « Et puis, ensuite, il y a les masques chirurgicaux ».

 

Gérald Roux « Les masques bleus, bleus et blancs, portés par la majorité d’entre nous, type I, type II ou type IIR. Ce sont des masques jetables, dont l’UFC - Que Choisir affirmait cet automne qu’ils pouvaient être lavés à 60°C voire 30°C. Leur niveau de filtration est de 95 à 98%. C’est très important [5]. Leur prix à l’unité oscille entre 20 et 40 centimes. Les moins chers, on les a trouvés au mois de septembre. Ils étaient mis en vente par Leclerc à 10 centimes l’unité ».

Journaliste « Et, Gérald, les masques FFP2 alors ? »

 

Gérald Roux « Et le masque de canard, on l’a beaucoup vu chez les professionnels de santé, 94% de filtration. Il est efficace. Mais, il faut savoir bien l’utiliser, bien l’appliquer, si l’on veut être protégé, ce n’est pas toujours le cas [6] ».

 

[5] Là, on ne va pas être d’accord du tout ! Le pourcentage de particules filtrées, est une caractéristique technique qui en elle-même, n’a strictement aucun intérêt. La seule chose qui importe, c’est la capacité ou pas du masque à réduire les contaminations virales. Et là-dessus, Gérald Roux n’a pas dit un mot.

 

[6] Après avoir écouté Gérald Roux, je suis consterné par le manque de curiosité de ce journaliste qui récite ce qu’il a lu dans une dépêche de l’AFP, trouvé sur le site de l’AFNOR ou en écoutant les membres du HCSP qui se sont exprimés sur le sujet.

 

La radio publique enchaîne (à 5:50 de l’enregistrement audio : ici) avec l’interview de Gilles BONNEFOND, Président de l’USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officines).

 

Marie Bernardeau « Depuis que ces nouvelles recommandations ont été formulées, est-ce que les clients viennent vous voir pour vous demander des conseils ? Est-ce qu’il y a des questions, une inquiétude là-dessus ? »

 

GB « Oui, il y a deux demandes. La première, donc sur les masques textiles, c’est vrai que quand on était dans une période de grande pénurie, comme on a pu l’être au mois d’avril, ben tout le monde faisait ce qu’il pouvait. Trouvait des bouts de tissus, avec des patrons, essayait de mettre une protection. On n’en n’est plus là. Maintenant, il faut que la protection, elle soit efficace. Et donc, c’est bien que le Haut Conseil de Santé Publique ait rappelé que le masque en tissus n’est pas un décor. Il faut qu’il soit suffisamment filtrant pour permettre d’être efficace, par ce que l’objectif, c’est de se protéger et pas juste d’être en conformité avec une réglementation du port du masque. Donc, ça c’est important de le rappeler pour les masques fabriqués à la maison. Ensuite, sur les autres masques, eh bien oui, de catégorie 1, nous ce qu’on a privilégié dans les pharmacies hein, bien évidemment on a demandé à nos fournisseurs de nous fournir que les masques les plus filtrants. Et on n’était pas sur la recherche du prix le plus faible, mais de l’efficacité reconnue et garantie par ce type de masques ».

 

Marie Bernardeau « Cette catégorie, pardonnez-moi Gilles Bonnefond, ces catégories 1 ou 2, c’est systématiquement indiqué sur l’emballage ? »

 

GB « Alors, oui, maintenant c’est obligatoire. Il y a eu un délai, par ce que les fabricants s’étaient lancés sur cette fabrication. On avait demandé un effort important à tous les industriels, notamment sur l’hexagone. Et ensuite, la réglementation est venue pour dire, maintenant il faut faire les tests bien évidemment, et logoter systématiquement quel type de masques il y a et donc une tolérance jusqu’à l’été à peu près et maintenant, tous les masques qui sont mis à disposition doivent avoir cette indication sur l’emballage ».

 

Marie Bernardeau « Et dans le doute, on prend un masque chirurgical jetable ? »

 

GB « Ben, le masque chirurgical, d’abord, il a beaucoup baissé. Les prix ont baissé, on n’est plus à 50 centimes, les prix sont beaucoup plus bas aujourd’hui, et c’est tant mieux. Euh, mais quel que soit le masque qu’on utilise, le masque jetable, il faut le jeter. Il est à usage unique. Et donc, une fois qu’on l’a porté 4 heures, il n’est plus efficace parce qu’il est mouillé, il n’est plus filtrant. Les masques qui sont réutilisables, il faut penser à les laver. Et puis, il y a une durée. Si c’est 20 lavages, 30 lavages, il faut respecter. Moi, je vois de temps en temps des masques quand même qui sont un petit peu dégradés et qui restent. Donc, il faut bien expliquer que c’est un geste extrêmement efficace [7], c’est un vrai geste barrière en plus du lavage des mains, mais à condition d’avoir un masque filtrant avec un taux de filtration de 95%. Sur les masques FFP2, on a des demandes puisqu’il y a eu le buzz de la Bavière ».

 

[7] Qu’est-ce que cela veut dire « efficace » ? Est-ce que cela permet d’éviter des contaminations ? Vous avez les chiffres ? Vous avez des études qui le prouvent ? Il n’y a malheureusement pas que les journalistes qui manquent de curiosité. Des représentants des pharmaciens présentent aussi ce travers…

 

Marie Bernardeau « Ils sont accessibles au grand public, mais ils ne sont pas recommandés finalement ».

 

GB « Non, ils ne sont pas recommandés, parce que de toute manière, qu’est-ce qui va se passer ? D’abord, pour les porter, pour ceux qui ont porté des masques « canard », je peux vous dire que ce n’est pas facile à porter. Et c’est assez difficile et c’est peu respirant. Par contre, on en a beaucoup moins, qui seront beaucoup plus chers… »

 

La journaliste « dix fois plus chers ».

 

GB « Et si on devait remplacer tous les masques par des masques FFP2, on mettrait en péril tous nos professionnels de santé à l’hôpital, tous les dentistes qui s’en servent et qui en ont absolument besoin ? Et puis, ils ne sont pas adaptés à ce que l’on doit faire. C’est-à-dire le double masque. Du moment que ceux, que la personne que vous rencontrez et vous, portez un masque, ce double masque est extrêmement efficace [8] ».

 

[8] Vous avez une étude à l’appui de cette affirmation ? Non, ce n’est pas démontré…

 

Marie Bernardeau « Et, les masques de catégorie 1, ceux qu’il faut porter, on va en avoir encore en quantités suffisantes de ceux-là ? »

 

GB « Oui. Oui, oui, parce que, franchement, dans les pharmacies en tous cas on a sélectionné les masques qui sont réutilisables de catégorie 1, donc il y en a beaucoup. Et puis au contraire, les fabricants qui se sont investis pour ces masques, ont été un petit peu déçu, quand les masques chirurgicaux sont arrivés. Eh bien, ils ont eu moins de demandes. Euh, il n’y a pas de rupture sur les masques de catégorie 1 ». 

 

A noter que l’Académie Nationale de Médecine s’est fendue d’un communiqué de presse le 22 janvier « Faut-il modifier les gestes barrière face à l’irruption de variants du SARS-CoV-2 ? » (ici). Elle s’oppose au renforcement proposé par le HCSP aux motifs que :

- Les preuves scientifiques manquent [9]

- L’efficacité des masques grand public n’a jamais été mise en défaut [10]

- Malgré leur moindre « pouvoir filtrant » par rapport aux masques chirurgicaux, les masques en tissus de catégorie 2 ou artisanaux n’avaient pas été écartés pour privilégier l’adhésion du public à un masque plus supportable,

- L’abandon de ces masques induit l’exigence supplémentaire de protéger aussi le porteur du masque et non seulement son entourage [11]

 

[9] Le comble pour une organisation de médecins retraités âgés paniqués à l’idée qu’eux-mêmes sont à risque élevé de faire une forme sévère de la covid19, raison principale évidemment pour laquelle ils préconisent le port du masque obligatoire. Mais, il faudrait qu’ils commencent par balayer devant leur porte, alors qu’ils ne citent aucune étude probante dans leur communiqué. Les arroseurs arrosés…

 

[10] Encore une affirmation gratuite

 

[11] Nous allons voir hélas que selon les études cliniques les plus robustes, ni le porteur du masque, ni son entourage ne sont en réalité protégés

 

Le 23 janvier, l’OMS aussi a déclaré par la voix de Maria Van Kerkhove, Responsable à l’organisation de la gestion de la pandémie, que les masques en tissus étaient toujours efficaces (ici)

 

Le même jour, Pierre-Louis DRUAIS, Médecins généraliste, Membre de la Commission « Recommandations, pertinence, parcours et indicateurs » à la Haute Autorité de Santé, et membre également du Conseil Scientifique Covid19, était interviewé sur France Info, notamment sur ces questions (à 10:09 de l’enregistrement audio : ici)

 

Le journaliste « Autre question du jour, Pierre-Louis Druais, la pertinence ou non des masques artisanaux en tissus face à des variants du virus plus contagieux. L’académie nationale de médecine, n’approuve pas le gouvernement qui demande au français de les bannir, car ils ne seraient pas assez efficaces. C’est un principe de précaution qui manque de preuves scientifiques d’après l’académie. Est-ce que le Conseil Scientifique, lui, a pris position sur cette question déjà ? »

 

P-LD « Non, le Conseil Scientifique a déjà écrit sur le sujet très antérieurement et par rapport à ce que, je ne comprends pas, parce que je ne vois pas où est la polémique. On est aujourd’hui dans une situation où euh, je pourrais m’interroger sur le niveau de preuve des affirmations de l’académie de médecine, en termes scientifiques. Moi je ce que je sais c’est que la, le Haut Conseil de Santé Public a donné un certain nombre d’éléments récents et qui permet de dire que parce que l’on n’est plus dans une période de pénurie de masques, l’usage des masques qui sont aux normes [12], qui sont commercialisés avec des normes et en particulier, vous savez, il y a une, sur les sachets il y a une mention qui est UNS1 ou 2. Donc, il faut regarder cette mention, il faut utiliser ces masques le plus souvent possible et utiliser le masque chirurgical. Ce qu’il faut bien savoir et rappeler, c’est que le masque à un rôle de filtration pour protéger les autres. Donc la filtration des particules qu’on recherche, c’est essentiellement pour qu’une personne contaminante soit dans son action de contamination limitée par le port du masque [13]. Et je rappelle les distances barrières qui sont en train d’augmenter à 2 mètres. La distanciation physique est importante aussi l’aération des locaux. Quand vous êtes dehors avec un masque et que vous n’êtes pas en contact avec du public, on peut éventuellement imaginer que porter un masque en tissus que l’on a fabriqué soi-même, soit un élément de protection, mais il n’est pas optimum, c’est tout ». 

 

Le journaliste « Pierre-Louis Druais, il y a la Haute Autorité de Santé, et le Conseil Scientifique auxquels vous appartenez. Il y a l’académie de médecine, une société savante indépendante, le Haut Conseil de la Santé Publique, qui, lui, conseille le ministère de la santé. Toutes ces instances ont des rôles complémentaires. C’est bien qu’elles s’expriment toutes de la sorte, parce que ça créé beaucoup de confusion chez les français, on le voit bien aujourd’hui et peut-être que vous le ressentez dans les cabinets médicaux quand vous acceptez et accueillez des patients ? »

 

P-LD « Bien, écoutez, notre quotidien de médecin généraliste, c’est de remettre un peu de bon sens et de redonner des informations authentiques aux patients. Dire ce que l’on sait et dire ce que l’on ne sait pas. Pour moi, ce que dit l’académie de médecine, n’est pas quelque chose que je vais prendre en compte. Je suis désolé, mais le niveau de preuve de ce qui est dit là, mérite d’être rapporté [14] ».

 

Le journaliste « Donc, chaque médecin pioche entre les différents avis, se fait son opinion ? »

 

P-LD « Non, non, non, non, non, non. On ne pioche pas. Il y a des autorités indépendantes qui sont là. Le rôle de la Haute Autorité de Santé c’est de dire ce qui est scientifiquement valide et prouvé et de demander ensuite son application potentielle et entre le possible et le faisable, il peut y avoir des différences. Le Haut Conseil de Santé Publique a d’autres fonctions. Il n’y a pas de mélange des genres ».

 

Le journaliste « Autre mesure proposée par l’académie de médecine. Alors vous allez me dire si celle-là trouve grâce à vos yeux, ne pas parler dans les transports en commun, pour éviter les projections. Est-ce que cela a du sens ? »

 

P-LD « [blanc] Ben, écoutez, euhhh »

 

Le journaliste « On ne vous sent pas convaincu »

 

P-LD « Non, ce n’est pas du bon sens. Interdire aux gens de parler dans les transports en commun, en portant un masque. Je ne vois pas vraiment quel est le bénéfice. Il y a des choses beaucoup plus importantes, que cette simple, entre guillemets, polémique, qui pour moi, n’en est pas une ».

 

[12] Je pense que Pierre-Louis Druais ne connait pas les normes en question…

 

[13] Nous verrons que ce n’est malheureusement pas le cas…

 

[14] Et le niveau de preuve des affirmations de Pierre-Louis Druais, il se situe où ? Lui qui possède près de 4.000 euros de montants d’avantages, de convention et de rémunération dans la base https://www.transparence.sante.gouv.fr avec Pfizer, Aspen Pharma, Novartis Pharma, MSD France, Icomed. Connait-il seulement les revues méthodiques avec méta-analyses de la Collaboration Cochrane ? Un collectif international d’expert en médecine autrement plus indépendants que ceux de la HAS qui ne considère toujours pas les prises en charge dans les congrès et les invitations au restaurant comme des conflits d’intérêts majeurs ! Son expertise semble être au « doigt mouillé », lui qui ne cite aucune étude robuste sur l’efficacité du port du masque…

 

Examinons à présent les données sur lesquelles reposent la religion du masque. Une croyance sans preuve d’efficacité clinique

 

La mesure du « pouvoir filtrant » des masques à usage médical, est définie dans la norme AFNOR « EN 14683-2019+AC-2019 EFB » (ici)

 

Notons qu’à titre exceptionnel l’AFNOR permet pendant la pandémie de consulter ses normes, mais elle en interdit toute diffusion, reproduction… Vous devrez vous inscrire pour pouvoir consulter. Bref, l’AFNOR nous fiche !

 

Alors désolé, mais c’est un peu comme le projet de Loi sécurité globale, qui interdit à quiconque de prendre des photos de violences policières et de les diffuser sur les réseaux sociaux. Les français ont le droit de savoir ce qui se cache derrière les normes qui régissent les propriétés, la fabrication, la commercialisation, l’efficacité ou non, des masques de protection qu’on nous impose, face à une pandémie telle que celle de la Covid19 !

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les masques dont le port a été rendu obligatoire en période d’épidémie à virus respiratoires, qu’il s’agisse du grand public, ou ici des soignants, pour les masques à usage médical, ne sont aucunement certifiés sur la base de tests de filtration réalisés à partir d’échantillons de virions. Ils le sont sur la base de tests utilisant une bactérie, en l’occurrence le staphylocoque doré.

 

Ainsi, seule l’efficacité de filtration bactérienne est testée. Ci-dessous, les extraits correspondant au test, aux exigences de résultats attendus, aux principes de la méthode utilisée, à l’appareillage nécessaire pour le réaliser :

 

 

 

 

Bon à savoir :

- Le diamètre du SARS-COV-2 serait compris entre 60 nm et 140 nm (ici)

- Le staphylocoque doré est une bactérie de 1 micromètre de diamètre, soient 1.000 nanomètres (ici)

La bactérie utilisée pour mesurer le « pouvoir filtrant » des masques est donc 7 à 17 fois plus grande que le nouveau coronavirus. Une paille !

 

Si un masque chirurgical ne laisse passer que 5% des staphylocoques contenus dans l’aérosol aspiré sous vide par l’appareillage ci-dessous, combien laisserait-il passer de virions SARS-COV-2 ?

 

Masques « Barrières » Norme AFNOR SPEC S76-001 avril 2020, téléchargeable (ici)

 

L’Afnor n’a pas perdu de temps, alors que la nouvelle recommandation du HCSP n’est toujours pas en ligne, le 19 janvier voici ce que l’on pouvait lire sur le site de l’organisation normative en France (ici), cela nous permet de revoir ce que nous a appris France 2. C’est que l’AFNOR doit avoir un gros intérêt…

 

Mais, s’intéresser au pouvoir filtrant, ce n’est pas se poser la bonne question. La seule qui puisse justifier de supporter l’inconfort des masques.

 

Le port du masque par rapport à l’absence de port du masque, permet-il de réduire les contaminations virales.

 

Les normes AFNOR ne permettent évidemment pas de répondre à cette question !

 

Dans deux de mes chroniques précédentes, la N°11 « Bas les masques, une efficacité trop incertaine » (ici), nous avions pris en compte les résultats de la revue méthodique de la collaboration Cochrane, une organisation internationale d’experts médicaux indépendants des industries de la santé, publiée après le grippe H1N1, le 6 juin 2011, dont un résumé en français est consultable (ici), ainsi que d’une actualisation de cette revue méthodique, prépubliée le 7 avril 2020, en pleine pandémie covid-19 (50 pages, consultable : ici). Cette actualisation n’avait pas encore été relue par les pairs. C’est désormais, chose faite, cette revue méthodique de la Collaboration Cochrane, rapport complet 313 pages, publiée le 20 novembre 2020 (ici). Qui en a parlé ? Nous allons voir quelles sont ses conclusions

 

Une autre revue méthodique de la collaboration Cochrane, dont le titre traduit de l’anglais serait « Les inconvénients des masques faciaux et les stratégies d'atténuation possibles : examen systématique et méta-analyse » (22 pages, consultables : ici), s’appliquait à évaluer les effets indésirables des masques. Nous l’avions déjà évoquée lors de ma chronique N°12 « Bas les masques : trop d’incertitudes sur leurs inconvénients, leur tolérance et leurs effets indésirables » (ici).

 

Je vous propose donc une traduction du résumé (Abstract) de la dernière réactualisation de cette revue méthodique de la collaboration Cochrane (novembre 2020) :

 

Résumé

 

Contexte :

 

Les épidémies virales ou les pandémies d'infections respiratoires aiguës (IRA) constituent une menace mondiale. On peut citer comme exemple la grippe (H1N1) causée par le H1N1pdm09 en 2009, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 et la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) causée par le SARSCoV-2 en 2019. Les médicaments antiviraux et les vaccins peuvent être insuffisants pour empêcher leur propagation. Ceci est une mise à jour d'une revue Cochrane publiée en 2007, 2009, 2010 et 2011. Les éléments de preuve résumés dans le présent examen ne comprennent pas les résultats d’études réalisées pendant l'actuel pandémie COVID-19.

 

Objectifs :

 

Évaluer l'efficacité des interventions physiques pour interrompre ou réduire la propagation des virus respiratoires aigus.

 

Méthodes de recherche :

 

Nous avons effectué une recherche dans CENTRAL, PubMed, Embase, CINAHL le 1er avril 2020. Nous avons cherché sur ClinicalTrials.gov, et l'ICTRP de l'OMS le 16 mars 2020. Nous avons effectué une analyse des citations en amont et en aval des études nouvellement incluses.

 

Critères de sélection :

 

Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés (ECR) et des essais en grappes d'essais portant sur des interventions physiques (dépistage aux points d'entrée, isolement, quarantaine, distanciation physique, protection personnelle, hygiène des mains, masques faciaux et gargarismes) pour prévenir la transmission de virus respiratoires. Dans les versions précédentes de cette étude, nous avons également inclus des études d'observation. Cependant, pour cette mise à jour, il y avait suffisamment d’essais contrôlés randomisés pour répondre aux objectifs de notre étude.

 

Collecte et analyse des données :

 

Nous avons utilisé les procédures méthodologiques standard attendues par Cochrane. Nous avons utilisé GRADE pour évaluer la certitude des preuves. Trois pairs parmi les auteurs de la révision ont extrait les données de manière indépendante en utilisant un modèle standard appliqué dans les versions précédentes, mais révisé pour refléter l'accent que nous avons mis sur les ECR et les ECR en grappes pour cette mise à jour. Nous n'avons pas contacté les auteurs des essais pour les données manquantes en raison de l'urgence de compléter l'examen. Nous avons extrait des données sur les événements indésirables (préjudices) associés aux interventions.

 

Principaux résultats :

 

Nous avons inclus 44 nouveaux ECR et ECR en grappes dans cette mise à jour, ce qui porte le nombre total d'essais randomisés à 67. Il n'y a pas eu d’études menées pendant la pandémie COVID-19. Nous avons identifié six études en cours, dont trois évaluant les masques durant la pandémie de COVID, et une terminée.

 

De nombreuses études ont été menées pendant des périodes non-épidémiques, mais plusieurs études ont été réalisées pendant la grippe H1N1 mondiale en 2009, et d'autres pendant les grippes saisonnières jusqu'en 2016. Ainsi, des études ont été menées dans des contextes de circulation et de transmission virales plus faibles en comparaison à la pandémie de COVID-19. Les essais inclus ont étudié des conditions hétérogènes, allant des écoles de banlieue aux services hospitaliers dans les pays à revenu élevé ; des quartiers surpeuplés des centres-villes dans les pays à faible revenu ; et un camp d’immigrants dans un pays à haut revenu. L’adhésion aux interventions était faible dans de nombreuses études Le risque de biais pour les ECR et les ECR en grappe était généralement élevé ou peu clair.

 

Les masques médicaux/chirurgicaux par rapport à l'absence de masques :

 

Nous avons inclus neuf essais (dont huit étaient des essais contrôlés randomisés en grappes) comparant les masques médicaux/chirurgicaux à l'absence de masque pour prévenir la propagation des virus maladie respiratoire (deux essais avec des professionnels de santé et sept dans la communauté). Il est prouvé avec une faible certitude, à partir de 9 essais (3.507 participants), que le port d'un masque ne fait pas ou peu de différence sur l’apparition des symptômes de syndromes grippaux par rapport au fait de ne pas en porter (ratio de risque (RR) 0,99, intervalle de confiance (IC) à 95% 0,82 à 1,18. Il existe des preuves de certitude modérée que le port du masque fasse peu ou pas de différence avec l’absence de port sur la positivité à la grippe des tests biologiques confirmés en laboratoire (RR 0,91, 95 % IC 0,66 à 1,26 ; 6 essais ; 3.005 participants). Les effets indésirables ont été rarement mesurés et mal signalés. Deux études menées dans le cadre de COVID-19 prévoient de recruter un total de 72.000 personnes. Une évalue les masques médicaux/chirurgicaux (N = 6.000) (publiée dans Annals of Internal Medicine, le 18 novembre 2020 [7]), l’autre évalue les masques en tissu (N = 66.000).

 

[7] Cette étude danoise négative est accessible : ici

 

Les respirateurs N95/P2 (masques FFP2) comparés aux masques médicaux/chirurgicaux :

 

Nous avons regroupé les essais comparant les respirateurs N95/P2 aux masques médicaux/chirurgicaux (quatre dans des établissements de soins et un dans un foyer). Il existe une incertitude sur les effets des respirateurs N95/P2 (masques FFP2) comparés aux masques médicaux/chirurgicaux sur l’évolution clinique des infections respiratoires virales (RR 0,70, 95 % IC 0,45 à 1,10 ; très peu de preuves de certitude ; 3 essais ; 7.779 participants) et sur les symptômes de syndromes grippaux (RR 0,82, 95 % IC 0,66 à 1,03 ; preuves à faible certitude ; 5 essais ; 8.407 participants). Les preuves sont limitées par l'imprécision et l'hétérogénéité de ces résultats subjectifs. L'utilisation d'un appareil respiratoire N95/P2 (masques FFP2) par rapport à un masque médical/chirurgical ne fait probablement pas ou peu de différence sur la confirmation plus précise de l'infection grippale par test en laboratoire (RR 1,10, 95 % IC 0,90 à 1,34 ; preuves de certitude modérée ; 5 essais ; 8.407 participants). Les résultats ne sont pas différents si l’on restreint l’analyse aux seuls professionnels de santé. Les effets indésirables ont été mal mesurés et signalée, mais l'inconfort lié au port de masques médicaux/chirurgicaux ou de respirateurs N95/P2 (FFP2) a été mentionné dans plusieurs études. Une étude en cours, menée chez 576 professionnels de santé, compare les respirateurs N95/P2 (FFP2) aux masques médico-chirurgicaux pendant la COVID-19.

 

Il est quand même fort de café qu’aucun épidémiologiste, infectiologue, virologue, médecins de santé publique, invité des radios et des plateaux TV, ne fasse pas référence aux robustes travaux de la Collaboration Cochrane.

 

Pour conclure. Alors pourquoi avoir parlé de Pif-Gadget dans le titre ?

- Parce que le masque se porte sur le « pif »

- Parce que même le masque FFP2 pourrait avoir été un gadget offert dans Pif Magazine…

- Parce que nombre d’épidémiologistes, infectiologues, virologues, médecins de santé publique mériteraient un bon « bourre-pif » !

 

 

 

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