Etude Discovery : une escroquerie intellectuelle qui confinerait au ridicule si elle n'était si grave

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Le médecin résistant, pour FranceSoir
Publié le 30 août 2021 - 20:01
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Remdesivir
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Une trame nommée remdesivir
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TRIBUNE - Sabotage de l’Hydroxychloroquine : brève histoire d’une escroquerie :

Nous vivons depuis plus d’un an un épisode de la quatrième dimension. Rêvons-nous ? Allons-nous nous réveiller ? Espérons… espérons… Une pandémie COVID-19, un traitement (hydroxychloroquine (HCQ) et azithromycine) d’efficacité prouvée par pléthore d’études et méta-analyses… mais non rien n’y fait ; nos khmers blancs scientistes « anti fake med » s’acharnent à ne pas vouloir soigner et renvoyer le quidam à la chimère vaccinale. Gémissons… Qui eût cru qu’une telle situation puisse arriver ? Non, ce n’est pas un jeu : derrière les prévarications des contempteurs du professeur Raoult et du professeur Perronne ayant privé injustement la population d’un traitement efficace, combien de dizaines de milliers de morts pour rien, sinon contenter leur esprit rigide et fermé, satisfaire leur ego, ou pire nourrir leur cupidité (rappelons leurs conflits d’intérêt multiples…) ?

Rappelons brièvement les principaux éléments de la fraude sur l’hydroxychloroquine :

  • des traitements administrés trop tardivement, en phase inflammatoire chez des patients hospitalisés, alors qu'il est évident que l’hydroxychloroquine et l’azithromycine doivent être administrés le plus précocement possible, pendant que le virus se multiplie (phase virale). Un article qui vient de paraître dans Archives of Microbiology and Immunology répondant à l’étude Discovery le rappelle, entre autres éléments accablants démontrant le sabotage méthodique de l'essai par ses organisateurs autant que par le ministre de la Santé.
  • l’association hydroxychloroquine et azithromycine n’a pas été, le plus souvent, évaluée (les études ne s’intéressant qu’à l’hydroxychloroquine en monothérapie), alors que l’azithromycine possède un effet anti-viral bien connu des infectiologues et fonctionne en synergie avec l'HCQ en raison de l'inhibition de la glycoprotéine P.
  • des erreurs flagrantes de méthode, par exemple dans la méta-analyse de Fiolet et al ; voire sur le site pubpeer et certaines lettres à l'éditeur. La méta-analyse a été revisitée et les conclusions sont diamétralement opposées.
  • les inexactitudes déconcertantes et multiples de l'analyse des données scientifiques de la méta-analyse de Fiolet et al, qui sont lourdes de conséquences et qui pourraient, si elles étaient intentionnelles et non le simple résultat d'un manque de compétences être qualifiées de fraudes intellectuelle: nous noterons que les auteurs de cette méta-analyse ont présenté un comportement singulier : le Dr Nathan Peiffer Smadja a été rajouté sur la version finale alors qu'il n'était pas sur le pré-print ! À l’évidence, s’ajoute une forte suspicion de fraude à Prospero (organisme inscrivant les méta-analyses avant que le travail soit effectué, afin d'éviter certains biais).
  • une étude frauduleuse, et maintenant rétractée, parue dans le Lancet, ayant pour conséquence l’arrêt des différentes études dans le monde sur l’hydroxychloroquine !
  • des allégations mensongères et farfelues concernant une toxicité cardiaque de l’hydroxychloroquine ! Une première depuis des décennies, ce médicament ayant été prescrit des milliards de fois de part le monde sans que cette toxicité n’ait été évoquée !
  • des études administrant hydroxychloroquine en surdosage toxique, comme l’étude RECOVERY par exemple !

Un article rapportant l’étude Discovery a été publié récemment dans Clinical Microbiology And Infection 
An open-label randomized controlled trial of the effect of lopinavir/ritonavir, lopinavir/ritonavir plus IFN-β-1a and hydroxychloroquine in hospitalized patients with COVID-19.

Une réponse a été apportée dans Archives of Microbiology and Immunology « Réponse au rapport de l’étude Discovery évaluant le bénéfice potentiel de l’hydroxychloroquine, du lopinavir et du ritonavir avec et sans interféronΒ-1a chez les patients hospitalisés atteints de Covid-19 ». Analysons les principaux éléments démontrant que cette étude mêle fraude intellectuelle et méconnaissance de la maladie COVID-19.

Commençons par ce qui tient de l’honnêteté intellectuelle. Comme nous l’avons moult fois évoqué par le passé, les intérêts privés, financiers ont prévalu sur l’intérêt général au détriment des traitements efficaces, en particulier le repositionnement d’anciennes molécules jusqu’alors utilisées dans d’autres indications. Ces molécules, en effet, bien qu’efficaces, ne rapportent plus rien puisque tombées dans le domaine public : elles ne sont pas chères, et n’importe quel laboratoire peuvent les produire. C’est pour cette raison que les « médecins plateaux TV », dont une certaine professeur d’infectiologie, qui a eu beau jeu de ne pas déclarer ses conflits d’intérêt avec Gilead, ont présenté tant de véhémence à conspuer le traitement du professeur Raoult et à tenter de promouvoir le remdesivir contre toute évidence : inefficacité et toxicité (rénale et hépatique en particulier).

 

L'article de Archives of Microbiology and Immunology analyse les impressionnants conflits d’intérêt des investigateurs de l’essai DISCOVERY

16 investigateurs de l'essai déclarent recevoir de multiples honoraires personnels et/ou des subventions de Gilead et d'autres sociétés pharmaceutiques, dont MSD, Bio Merieux, Merck, Thera Technologies, Abbvie, BMS, J&J, Pfizer, et ViiV Healthcare, Baxter, Jansen. Un éminent clinicien qui signe en tant que co-dernier auteur et siégeant au Haut Conseil de la santé publique (HCSP) déclare avoir déjà cessé de recevoir de l'argent en mars 2020 lorsqu'il a été nommé au conseil : « Y.Y. (NdA : c'est-à-dire le professeur Yazdan Yazdanpanah) n'a rien à divulguer. Il a été membre du conseil recevant des honoraires de conseil de ABBVIE, BMS, Gilead, MSD, J&J, Pfizer, et ViiV Healthcare, cependant toutes ces activités ont été arrêtées dans les 03 dernières années »

Discovery : une étude intentionnellement sabordée ?

L'article donnant une réplique très critique aux auteurs de l'essai DISCOVERY explique comment la méthodologie statistique sélectionnée par les investigateurs cliniques organisateur de l'essai, au moment de son élaboration, était tout à fait inappropriée, sans possibilité de publier une autre mesure des résultats car il est interdit de changer de méthodologie statistique au cours d'un essai. La mesure de la survie à 28 jours, qui aurait dû être le critère principal d'évaluation, avait été remplacée par une échelle d'évaluation en 7 points (à 15 jours) où la survie est amalgamée avec 6 autres paramètres décrivant essentiellement la qualité de vie. Cette méthode s'applique surtout dans les traitements anticancéreux ou la survie ne peut se mesurer que sur de longues années et doit être pondérée par la qualité de vie. Dans le cas d'une maladie qui peut emporter une personne en 2 à 3 semaines, cette échelle d'évaluation n'a pas aucun intérêt et engendre des biais statistiques en ajoutant un niveau de complexité inutile. Ce n'est plus la survie qui est directement évaluée comme rapport de probabilités (OR) mais un changement d'1 point dans l'échelle d'évaluation globale. Ce biais est démontré par la ré-analyse des données brutes de l'essai qui indiquent un effet potentiel de l'HCQ, malgré une impossibilité de signification statistique en raison de l'arrêt prématuré de l'essai, avec seulement 1/4 des effectifs nécessaires initialement prévus par son plan statistique.

  • Les raisons du sabordage de l’étude Discovery : Vous trouverez les éléments auxquels se réfèrent nos propos dans la communication publiée dans Archives of Microbiology and Immunology.
    L’étude Discovery a été abandonnée pour plusieurs raisons. Son organisation internationale a échoué en raison d'un manque d'effort de collaboration entre les nations de l'UE et du coût élevé de la participation (5000 euros/patient). Le bras de traitement HCQ a été arrêté prématurément le 25 mai 2020 par le conseil indépendant de sécurité et de surveillance des données de l'essai (data safety and monitoring board (DSMB)), à la demande de l'autorité sanitaire française (ANSM), suite à l'alerte de sécurité résultant de l'article-escroquerie de Mehra et al., brièvement publié dans le Lancet (Lancet-Gate) et rétracté peu après (les données agrégées par la société Surgisphère étant frauduleuses). Le bras lopinavir/ritonavir a été arrêté par le DSMB pour absence de démonstration d'une efficacité suffisante (futilité) et, peu après, le bras lopinavir/ritonavir + Interferon.
    L/r + IFN a également été arrêté pour excès de toxicité. La taille de l'échantillon a donc été réduite de 75 % pour tous les bras (145 patients par bras au lieu des 600 initialement prévus), ce qui a annulé toute possibilité de conclusion statistiquement significative.
     
  • les conséquences du sabordage : Malgré toutes les limites de leur essai, les auteurs de Discovery ont osé affirmé dans la discussion du manuscrit pré-publié que : « ces traitements expérimentaux [NdA, incluant implicitement l'HCQ] n'ont pas réussi à améliorer l'évolution clinique de COVID-19, ni à améliorer la disparition du SRAS-CoV-2, mais surtout ont été associés à un plus grand nombre d'événements indésirables graves (EIG) », ce qui est en contradiction avec l'interprétation de l'OR ajusté (échelle ordinale à 7 items) suggérant que HCQ n'était pas associé à une détérioration de l'état général du patient. Pour tous les EIG de grade 3 et 4 dans le groupe HCQ, il n'y a absolument aucune différence avec le groupe témoin de soin standard (p=0,71), ce qui concorde avec les autres études antérieures démontrant l’excellent profil de tolérance de cette molécule, alors que les deux autres traitements expérimentaux lopinavir/ritonavir et lopinavir/ritonavir plus IFN-β-1a avaient engendré un excès de toxicité effarant ainsi que le décès de quelques patients. Le mythe de la toxicité de l'HCQ a malheureusement été le dogme de nombreux « médecins » en 2020, ce qui est absolument ridicule et délirant (ce médicament est abondamment prescrit depuis des décennies à des millions d’individus sans qu’on n'ait rien observé de tel). Les auteurs ont été obligés de corriger cette affirmation malhonnête dans la version finale publiée du manuscrit. Cette inexactitude volontaire a été particulièrement lourde de conséquences car le manuscrit pré-publié (sur le site MedRxiv) a été présenté dans les médias comme le rapport officiel de l'essai.

Les conséquences sont dramatiques, car ces résultats, ajoutés à la survie non ajustée (OR HCQ = 0,70) à J15 pour l’HCQ, suggèrent qu’un bénéfice statistiquement significatif de HCQ à la posologie de l'essai (400 mg deux fois le premier jour puis 400 mg une fois par jour pendant 9 jours) aurait pu être atteint si l’étude n'avait pas été brutalement interrompue pour des raisons politiques.

La plupart des malades en France n’ont donc pas bénéficié d’un traitement précoce potentiellement efficace, ce qui aurait possiblement permis d'éviter par des dizaines de milliers de morts.

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