L’homme comme du bétail

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BioMoon, pour FranceSoir
Publié le 02 avril 2021 - 21:43
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Vache masquée
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La vache qui ne rit plus.
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TRIBUNE - Avril 2021, un an de prison ferme, aucune condamnation.

Décembre 2019, inquiétudes,
des Chinois ont mangé un pangolin. Alors que les alertes fusent, que les médias commencent précocement à installer leur machine à disposer du temps de cerveau disponible pour distiller leur lavage de cerveau, nos responsables politiques refusent de fermer les frontières. Un trimestre plus tard, ils enfermeront leur peuple, le business étant bien plus essentiel que l’humain dans notre monde moderne. Voilà donc maintenant un an que nous sommes tous assignés à résidence.

Comme des dangers potentiels, vecteurs d’une mort inévitable avec un virus qui tue 5 personnes sur 10 000. Ou serait-ce plutôt que nos dirigeants, dans cette ère post-industrielle, ont pris cette fâcheuse habitude de ne nous considérer que comme une force de production, une force de travail ? En somme comme du vulgaire bétail ? Un an que nous ne vivons que pour travailler. Nos enfants aussi.

Nous devrions en vouloir davantage à nos concitoyens qu’à nos représentants : comment depuis un an peuvent-ils accepter d’être privés de leur liberté, de voir des vies entières être détruites, restaurateurs, commerçants, professionnels du tourisme et du loisir, sans broncher ? Comment peuvent-ils à ce point gober toutes les inepties, pourtant profondément incohérentes, dont on les gave depuis un an ? Sont-ils à ce point si peu instruits qu’on puisse leur expliquer qu’un confinement qui n’a jamais empêché l’épidémie de revenir sera cette fois-ci salvateur ? Comment peuvent-ils sacrifier l’avenir de leurs enfants à cette peur irrationnelle que les médias et les dirigeants politiques leur vendent ?

La peur. Voilà le coupable. La même qui fait que l’étranger est le sujet omniprésent en temps de paix, qu’il est un voleur potentiel ou un profiteur évident, la même qui fait de notre pays l’un des plus délateurs au monde. La peur, celle qui nous fait élire depuis 50 ans des représentants qui ne représentent que leurs intérêts et ceux de leur microcosme. La peur, celle qui depuis 50 ans, nous empêchent de nous battre contre cette injustice permanente, sociale et institutionnelle qui se fait appeler république.

Cette peur, les grands argentiers, les hommes politiques et les médias, main dans la main, en ont fait leur fonds de commerce : peur du déclassement, peur du manque de compétitivité, peur de la misère, peur de l’étranger, peur du terrorisme, peur des jeunes, de la banlieues. Pas une année, une semaine, que dis-je, une journée, sans peur. Pas une campagne électorale sans peur.

La peur empêche les peuples de penser. Elle donne aux dirigeants la légitimité d’une tutelle asservissante. Elle donne aux administrés l’illusion d’une sécurité. Comment être plus en sécurité qu’en étant enfermé chez soi, qu’en étant assigné à un enclos de 314 km² ? Le bétail est en sécurité dans l’enclos, tout le monde est content, le tuteur et la légumineuse. La productivité ne sera pas inquiétée. Cette interaction perverse entre un peuple et ses dirigeants devraient nous orienter vers le fondement,les raisons de cette sécurité que nous chérissons plus que nos enfants, vers les penseurs qui ont permis l’émergence de ces démocraties qui font notre bonheur, nos vies pacifiques, notre confort... Notre sécurité. Nous devrions en appeler aux Lumières, à l’Encyclopédie, à Platon, à Diderot, à Rousseau, à notre histoire, à l’origine de la république. Liberté, égalité, fraternité. Jamais ces mots n’auront été autant dévoyés.

Liberté ? Est-il nécessaire de développer pour convaincre que ce mot n’existe plus depuis un an dans le dictionnaire d’Emmanuel Macron, pas plus que dans celui du Conseil d’État ? Égalité ? Je vous invite à dire à un restaurateur à qui l’on explique que si on le maintient fermé, c’est à cause d’un variant anglais qu’une compagnie aérienne, toujours en activité elle, a importé. Fraternité ? Allez expliquer à un patron de discothèque qui a dû brader tout le travail d’une vie avant de se suicider, sans que ses concitoyens ne bronchent, que ce qui anime notre Nation est la fraternité.

Le plus effrayant in fine, c’est qu’on nous exhorte à la solidarité. Solidarité avec la peur. Une peur créé de toute part : hormis la première vague, et d’après les données officielles il n’y a pas plus de décès suite à des viroses respiratoires que les autres années. Mieux, la mortalité infantile a reculé, particulièrement celle due aux viroses saisonnières. C’est chez nos presque centenaires que la mortalité est accrue. Certes, cela n’en est pas moins triste. Une vie est une vie. Mais quelle est cette passion soudaine pour nos vieux ?

Nous avons toujours eu une très grand affection pour les vieux. Cela n'est pas feint. Nous trouvons là les racines de nos résiliences. Sont-ils heureux, nos vieux ? Sont-ils d’accord que l’on assigne tout un pays pour prétendument les protéger ?

Bien avant cette crise, certains d’entre nous s’inquiétaient d’eux, leur rendaient visite. Ils découvraient un dénuement le plus total. Ils découvraient que nos vieux qui ont travaillé toute leur vie, devaient se rationner pour manger. Ils découvraient des pères, des mères dans une misère affective redoutable, avec la télé comme seule compagnie, et qui attendaient inlassablement que leurs enfants, leurs petits-enfants, viennent les voir. Devant ces propos, nous imaginons les boucliers se lever, les vertus s’indigner, les descendants se faire aimants. La canicule de 2003 a été un révélateur difficilement contestable de l’état de solitude dans lequel gisaient nos aînés. Que dire du minimum vieillesse, de l’accès aux aidants, des accessibilités...

Nous prenons souvent ce malin plaisir à prendre le temps d’échanger lorsque qu’un ayant vécu accepte de nous donner le change. Nous l’avons fait durant cette épidémie, et systématiquement, et à notre grande surprise, ils n’étaient pas d’accord avec les décisions prises, ils demandaient à ce que l’on les laisse vivre, à ce qu’on rouvre les clubs de bridge et les amicales. Eux n’avaient pas peur et ne comprenaient pas la léthargie des Français. Mais leur a-t-on demandé leur avis ? Bien sûr que non, ils ne sont pas en capacité de décider, ni même leur famille. L’État les protège d’eux-mêmes, contre leur gré. Et le peuple suit. L’infantilisation de nos aînés n’est pas nouvelle. Leur instrumentalisation comme régime politique fera date. Ce sera la bonne nouvelle de cette épidémie, à l’image de la canicule, la France se sera rappelé qu’elle a des aïeux et qu’ils sont fragiles. De là à en faire une dictature, nous trouvons ce scénario particulièrement absurde au regard de la manière dont on traite nos vieux depuis si longtemps. Mais si le peuple l’exige, le roi l’inflige. Sans rechigner. Sans même chercher à comprendre.

« Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! ». Qui mieux que Kant pour décrire cette absurdité, ce pseudo-fascisme déguisé en sécurité sanitaire, souhaité par le peuple lui-même, qui affaissé sur son ignorance s’en remet au lobbying institutionnel de destinées politiques, de syndicats opportunistes et de chercheurs affairistes. « Après avoir rendu tout d'abord stupide leur bétail domestique, et soigneusement pris garde que ces paisibles créatures ne puissent oser faire le moindre pas hors du parc où ils les ont enfermées, ils leur montrent ensuite le danger qu'il y aurait à essayer de marcher tout seul. ». Cette assertion ne peut être plus à propos. Nous pourrions citer ce livre, « Qu’est que ce que les Lumières ? », en entier pour rappeler au plus grand nombre, ce qu’est la démocratie, ce projet solidaire de citoyens éclairés qui par le savoir, le refus de s’en remettre à autrui pour acquérir les connaissances nécessaires à son jugement, le refus de déléguer le pouvoir de décider par ignorance, paresse ou lâcheté.

Depuis un an, nos concitoyens se laissent docilement abuser par des inepties incessantes sur la gravité de cette épidémie, qui est avant tout une épidémie de tests, de diagnostic et d’experts douteux, sur la nécessité et l’efficacité des mesures liberticides, sur les traitements, ceux que l’on autorise et qui ne servent qu’à mesurer la toxicité, et ceux que l’on interdit, sans danger, et qui, même de manière relative, permettent de soigner. Mieux, on voit le retour de la bonne vieille délation, pour non-port du masque au travail, pour une soirée animée, pour non-respect du confinement. La basse-cour coasse les oiseaux de passage. La basse-cour se fout du jeune de 16 ans qui est parti, du restaurateur qui a perdu son entreprise, le travail d’une vie, sa femme et ses enfants, de l’intermittent qui avait réussi après dix ans de galère à tendre sa guitare pour manger et qui va devoir retourner faire la manche. La basse-cour fait trop de bruit, elle n’entends pas la femme se faire abattre, l’enfant se faire taire, les familles se déchirer.

Chacun son stress. La basse-cour, le sien, c’est un virus qui tue 5 personnes sur 10 000. On atteindra peut-être même 300 000 personnes avec la Covid-19. Ce seront des millions de vies détruites, de familles explosées, de jeunes sans espoir suite aux nombreuses décisions autocratiques et sans fondement prises par Emmanuel Macron. Cette interaction perverse et fascisante qui s’est installée dans notre pays entre une masse informe et indénombrables de volailles volontaires et un régime dont le leader se prend pour Jupiter, trahit ce qu’est devenue notre société et pourquoi elle piétine : un vulgaire troupeau de bétail qui a peur de sortir de l’enclos.

« Paresse et lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, alors que la nature les a affranchis depuis longtemps de toute tutelle étrangère (naturaliter maiorennes), restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs ; et qu’il soit si facile à d’autres de les diriger. Il est si commode d’être mineur. Si j’ai un livre pour me tenir lieu d’entendement, un directeur pour ma conscience, un médecin pour mon régime… je n’ai pas besoin de me fatiguer moi-même… »

Voilà, ce qui, plus que Macron, nous maintient tous en détention. La minorité la plus bruyante est la plus docile. Nous devons nous rassembler. Nous sommes nombreux depuis un an à ne pas avoir accepté les décisions prises, à ne pas avoir gobé toutes les inepties assénées à longueur d’ondes, à s’être instruits, informés à la source, à s’être initiés aux statistiques, aux sciences, au droit. C’est cela les Lumières. Ce n’est pas la basse-cour qui vient clapir devant son poste de télévision afin de becqueter du mauvais grain. Nous sommes les Lumières. Une armée de lucioles, chacun dans notre coin. Un phare, une fois rassemblés. Il en va de notre devoir de citoyens, de mère, de père, de fille ou de fils : les décisions prises, si elles doivent perdurer, auront des conséquences funestes de par la misère sociale, affective et psychologique engendrée.

Pour ne pas que subsiste cette dérive autoritaire, ou que surviennent des révoltes violentes, nous devons nous rassembler afin d’amener la clarté nécessaire qui fera réellement apparaître le bout du tunnel. Toutes les associations de France et de Navarre, associations de restaurateurs, de bars, d’intermittents, de familles de victimes de la Covid-19, d’entrepreneurs, de médecins, de chercheurs, rejoignons-nous pour faire taire la basse-cour et les prédicateurs de catastrophes. Quelles que soient nos orientations politiques, scientifiques, citoyennes, au-delà des egos et des divergences, nous devons dès maintenant faire converger nos luttes. Par le savoir, par l’entendement et le courage, pacifiquement, nous rétablirons l’État de droit, les Libertés fondamentales et le Respect de la vie humaine. Nous les sanctifierons à jamais. Montrons-leur que nous ne sommes pas du bétail. Pas du bétail.

« L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute lorsqu'elle résulte non pas d'une insuffisance de l'entendement, mais d'un manque de résolution et de courage pour s'en servir sans être dirigé par un autre. »
 

Rejoindre les associations suivantes pour ceux qui veulent avec nous se faire entendre : BonSens.org, Réinfocovid... 

Nous invitons les associations et collectifs qui comme nous à luttent contre les mesures liberticides à nous rejoindre pour des actions collectives.

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